Sauver sa peau !

Publié par Franck-seronet le 24.03.2011
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L’arrivée actuelle de médicaments pouvant présenter des soucis de tolérance au niveau de la peau, comme Incivo (télaprévir, antiprotéase) dans le traitement de l’hépatite C, nous amène à voir ce qui sera nécessaire en terme de surveillance et de gestion d’éventuels problèmes cutanés et sur ce qu’on peut faire pour protéger sa peau.
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La peau, le plus vaste organe de notre corps, peut être exposée à de multiples agressions extérieures : froid, soleil, sècheresse, piqûres d’insectes, produits chimiques… que nous pouvons assez bien repérer pour s’en protéger. Elle peut aussi réagir à des phénomènes intérieurs, qu’ils soient biologiques ou génétiques, comme l’acné à la puberté et sa surproduction hormonale ou l’hyper-transpiration. Les problèmes cutanés sont parfois au croisement des deux. Ainsi les mycoses, psoriasis, herpès, zona, ou même le sarcome de kaposi dans le VIH, sont autant de maladies de la peau qui apparaissent à la rencontre d’une perturbation immunitaire, avec affaiblissement des défenses de l’organisme, et d’un pathogène, qu’il soit champignon, bactérie ou virus, de provenance extérieure.
Il existe une autre cause des problèmes de peau. Celle due à la prise de certains médicaments. Dans l’hépatite C, il est connu que le traitement standard actuel, basé sur l’interféron pégylé et la ribavirine, assèche parfois la peau. Cela crée des désagréments qui s’ajoutent à d’autres, rendant la période du traitement possiblement difficile à vivre. L’arrivée des "troisièmes agents", nouveaux médicaments s’ajoutant au traitement standard, représente une chance d’augmenter l’efficacité du traitement. On devrait passer d’environ 50 % de guérisons de l’infection actuellement à 70 % ou 80 %. D’ici à 2015, plusieurs molécules obtiendront leur autorisation de mise sur le marché. Ce sont actuellement plusieurs dizaines de molécules anti-VHC qui sont en développement dans des essais. Appartenant à des classes de médicaments différentes (antiprotéases, antipolymérases,…), et différentes entre elles, elles s’accompagneront d’effets indésirables différents.
Les deux médicaments actuellement en Autorisation temporaire d’utilisation (ATU) pour les personnes monoinfectées ayant un virus VHC de génotype 1 sont le télaprevir (Incivo) et le bocéprevir. S’ils peuvent s’accompagner d’effets divers, chacun a son point faible. Le bocéprevir peut donner plus d’anémies et le télaprévir plus de problèmes de peau. Ce ne sont pas les seuls effets indésirables de ces deux médicaments, mais probablement les plus notables pour chacun. Même si leur utilisation sera limitée à quelques mois, dans le cadre du traitement anti-VHC, ces problèmes devront être étroitement surveillés, contrés et même anticipés.
L’interview du Dr Allanore, dermatologue spécialiste des problèmes de peau dûs aux médicaments.

Commentaires

Portrait de mikael92

mikael92 Bonsoir et yes tout à fait d'accord avec cet Article et merci de tout ce temps passé à l'écrire et des infos postées. Bises :-)