VIH/sida : lancement d’un nouveau plan d’action renforcé dans l’Union européenne

Il s’agit officiellement d’un plan d’action "renforcé". Le nouveau plan "insiste sur le maintien" de la lutte contre le VIH/sida "en bonne place dans l’agenda politique", sur "la chasse à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH et sur l’amélioration de l’accès au dépistage volontaire". Evidemment, pour faire bonne mesure, il est rappelé que : "La prévention du VIH et la sensibilisation aux comportements à risque, ainsi qu’une prise en charge médicale rapide, restent prioritaires, de même que les stratégies de prévention et les mesures spécialement destinées aux groupes plus vulnérables, tels les homosexuels, les migrants et les consommateurs de drogue par injection". Du grand classique en somme. Le plan d’action recense d’autres besoins, il évoque, par exemple, la "fourniture d’une assistance spécifique à d’autres groupes vulnérables – prisonniers et travailleurs du sexe, l’amélioration de la coopération avec les Etats membres d’Europe de l’Est et les pays voisins, l’examen du problème des comorbidités comme la tuberculose et l’hépatite".

Mais pourquoi un tel plan ?

La réponse est simple et le communiqué l’évoque : "Alors que l’on enregistre une diminution générale du nombre de nouveaux cas d’infection au VIH à l’échelon mondial, la tendance est à la hausse en Europe. En 2012, plus de 131 000 nouveaux cas d’infection au VIH ont été signalés en Europe et en Asie centrale, ce qui correspond à une hausse de 8 % depuis 2011. 29 000 de ces nouveaux cas ont été signalés dans l’Union européenne et l’Espace économique européen (UE/EEE), soit une progression de 1 % par rapport à l’année précédente". Un des grands objectifs du plan est de contribuer à une "réduction du nombre de cas d’infection au VIH dans l’Union", en découlent "la facilitation de l’accès à la prévention, au traitement, aux soins et à l’accompagnement, et l’amélioration de la qualité de vie des personnes contaminées par le VIH/sida dans les Etats membres et les pays voisins". Le financement des mesures est assuré par une série de mécanismes et d’instruments comme le programme de santé de l’Union européenne, celui de recherche et d’innovation Horizon 2020, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme - dont l’Union est un important contributeur -, des fonds structurels de l’UE, etc.