Détente, qualité de vie, et maladies chroniques et évolutives : mémoire universitaire

Publié par Tounka le 16.09.2010
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Bonjour à tous, 

Je voulais vous parler ici d'un travail que j'ai accomplit lors d'une formation universitaire à Paris 8.

Cette formation s'appelle "Techniques du corps et monde du soin"  et a été mise en place pour la première fois en 2009, afin de réfléchir sur l'intérêt des pratiques somatiques dans un accompagnement vers la qualité de vie pour des personnes, et la manière de les présenter pour les faire admettre dans les milieux de soin (hôpitaux, associations, etc...).

On entend ici par "pratiques somatiques" toutes les pratiques visant à augmenter ou retrouver une aisance dans le geste, et le plaisir du corps, par le développement de la conscience de celui-ci, c'est-à-dire ce qu'on appelle la conscience kinestésique ou la sensibilité proprioceptive. C'est une invitation à explorer le corps de l'intérieur. On ne parle pas de thérapie mais d'éducation. Ces pratiques ont différents bienfaits (contre la douleur par exemple, ou pour améliorer l'image du corps) permettant d'améliorer la qualité de vie. Exemple de pratiques somatiques : yoga, Qi Gong, Taï Chi, Méthode Feldenkrais, Technique Alexander, etc..

Je résume grossièrement, mais en gros c'est ça (pas évident à expliquer avec un titre pareil lol !!!). 

Une vraie révolution quoi!! pour une fois qu'on commence à réfléchir là-dessus en milieu universitaire!!! Moi qui suis en guerre contre les médocs prescrits à tout bout de champs, et la non prise en considération de la personne dans sa globalité,  j'ai eu bien de la chance d'avoir accès à cette formation. J'ai pu la réaliser car j'ai signé un contrat de professionnalisation dans une asso de lutte contre le Sida (et d'autre part, cette formation était financée en partie par Sidaction).

Je partais donc une semaine par mois à Paris... Dur dur parfois car beaucoup de boulot  (pas de vacances pendant 15 mois) mais j'y suis arrivée! Comme quoi, d'être séro+ n'empêche rien à condition de s'organiser : je ne suis jamais sortie pendant cette période, je ne me suis consacrée qu'à ça et à mon boulot, donc beaucoup de sacrifices, mais ça en valait la peine! J'y ai appris des choses absolument passionnantes, j'y ai aussi appris un langage me permettant de défendre ma pratique, et en plus j'ai obtenu un D.U. (Diplôme d'Université équivalent à un Bac + 3) à l'issue de cette formation. (moi qui n'avait même pas le bac, mais juste un "niveau bac").

Plus précisément, j'ai choisi d'explorer la détente par le son, en utilisant divers instruments de musique. J'ai rédigé un mémoire dont le titre est "Le didgeridoo et le bol chantant comme outils d'accompagnement vers la détente pour des personnes vivant avec le VIH".  

Ce mémoire est un début, c'est-à-dire la base d'un travail méritant d'être approfondit avec l'expérience et les années, et ce que je pose en réflexion ne concerne pas seulement la pathologie VIH mais également toutes les maladies chroniques et/ou évolutives.

Si vous souhaitez le lire et m'en faire des retours ou des suggestions, ça sera avec grand plaisir que je vous l'enverrai  par courriel si vous me contactez. 

Je suis d'autant plus ouverte à vos retours (et bien sûr à vos critiques si celles-ci sont constructives bien sûr!) car je pense que le meilleur moyen d'approfondir mes recherches est de partager avec un maximum de personnes concernées de près ou même de loin!

Portez-vous bien,

Sabrina