Ça fait quelques semaines que je suis en mode sauvage, ce genre de période où j'ai envie de voir personne, de parler à personne, de me lever à l'heure qu'il me chante, de rester enfermé chez moi si ça me chante. De m'empiffrer comme ça me chante, de tout manière, c'est le jour où j'aurai pas faim qu'il faudra se poser des questions, si j'ai faim, c'est que ça va pas si mal au fond !
En fait, au lieu de redouter ces périodes basses, même si les premiers jours sont difficiles, je les trouve salutaires.
J'ai toujours eu un fonctionnement assez solitaire, alors que paradoxalement, je peux être d'un naturel très avenant et sociable, mais bon, je suis un paradoxe ambulant...
Faut dire aussi que j'ai fini ma saison d'été début octobre, et que je recommence à bosser que fin novembre, donc glandage et "posage" de questions au programme.
Et surtout, retour à Toulouse dans mon appart, où d'habitude je ne suis que deux ou trois jours par semaine, parfois que tous les 15 jours quand je bosse dans le Gers l'été et dans les Pyrénées l'hiver. Et c'est là que le bas blesse, Toulouse, cette ville où j'étouffe, cette capitale du milieu de nulle part, je sais que je ne suis pas objectif, mais je ne me ferai jamais à cette ville.
Quand je bosse au fin fond du Gers, je suis content de retourner à la ville par intermittence, mais là, depuis que ma saison est terminée, j'y tiens pas en place, d'ailleurs j'ai passé 2 semaines à Paris au mois d'octobre, et là depuis samedi dernier, je suis à Montpellier, parce que Toulouse, en gros au bout de trois jours, je sature...
Montpellier, la ville où j'ai vécu tant d'années, le seul endroit où je me suis vraiment senti chez moi; le Gers où je suis né, je ne m'y suis jamais senti chez moi, Paris ou j'ai pas mal vécu aussi non plus, mais Montpellier, quand j'y ai débarqué au siècle dernier, j'avais l'impression d'avoir trouvé mon chez moi.
Jusqu'au jour où il y a presque trois ans, j'ai ressenti le besoin d'en partir, comme pour tourner une page. Depuis ce jour, après six mois passés à La Réunion, j'ai atterri dans mon Sud Ouest natal, en raison du taff notamment, mais je me suis toujours dit que ce serait une période de transition.
Je cherche ce nouveau "chez moi", mais je sais que ce ne sera plus Montpellier, comme j'ai dit, la page avait besoin d'être tournée.
Elle avait tellement besoin d'être tournée, que je suis (re)venu comme un "voleur" à Montpellier passer quelques jours, j'ai prévenu personne, à part un seul ami, je suis à l'hôtel, par choix, pour savourer ma solitude... J'ai loué un vélo, pas un vélib de merde de trois tonnes, un vrai vtt, j'arpente les rues, je vais à la piscine, je rêvasse en terrasse, je bouffe au resto, je me fais péter le bide, et le porte-monnaie par la même occasion... Bref, je retrouve mes habitudes dans cette ville, je fais tout ce que je ne fais pas à Toulouse.
Mais malgré tout, je sais que je n'ai pas envie de revivre ici, Montpellier, pour moi, ça correspond à ma destruction, puis à ma reconstruction, lente mais sûre, et après tout ça, il me fallait aller voir ailleurs...
Ce nouveau chez moi que je n'ai pas encore trouvé (mais je sais que ça viendra), il sera forcément près de la mer, parce que je ne peux pas vivre sans elle, et les lacs du Gers, même si je m'y (re)régale tous les étés depuis trois ans, ça va cinq minutes !
La mer, j'en ai besoin, même si je n'y vais pas tous les jours, j'ai besoin de savoir qu'elle est pas loin, pas qu'il me faut faire 200 bornes pour la retrouver, parce que ça je peux plus.
Je sais pas trop pourquoi j'écris tout ça, là ce soir, depuis ma chambre d'hôtel... Ou plutôt si, je sais... Je sors d'un petit resto (ça m'a jamais gêné de bouffer seul au resto), je me suis fait plaisir, j'ai super bien bouffé... Et surtout, le patron m'a bien vu venir, il a bien repéré mon coup de fourchette, il m'a pas compté l'apéro, il m'a fait goûter un verre de vin en plus de celui que j'avais pris, et j'ai eu droit au digeo offert pour finir, mais faut dire aussi que ça fait deux soirs que j'y vais.
Donc, bilan, je suis repu, et un peu paf, d'où l'envie irrépressible de coucher tout ça sur le papier, ou plutôt sur le clavier...
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Commentaires
Peut-être l'envie d'avoir un retour,
Ta réponse me parle...
D'ailleurs, je vais me coucher là dessus, histoire d'y réfléchir un peu plus...
C'est un peu ce que je fais en ce moment, je capte le présent, j'y mélange le passé, mais sans regret ou mauvaise nostalgie, peut-être pour mieux préparer l'avenir...
Parce que je compte pas finir comme Virginia, au fond d'un ruisseau !!!
Virginia Woolf
pfffffffffffffff de bon matin autant d
Oui
Suis partant...
Pour un truc à Toulouse...
Est-ce que le we du 1er déc ça vous va ? Avant, je serai pas encore rentré, vu que je recommence que le 28 nov, et après ça va être difficile pour moi les autres we, je pourrai pas avant le we du 29 déc.
Faudrait lancer ça sur le forum...
Le 1er décembre
faut que je prevois ....par apport aux
Tu peux les laisser
vacherie !!!!!!!!!!!!!!!!!!! mes bb d