la couleur de la douleur

Publié par libellule33 le 16.10.2013
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Quand on est en perdition on fait peur au bien portant et on s'isole Je ne sais pas vous mais moi  J'en avais marre des morales à deux balles marre que l'on m'infantilise. Que l'on me demande toutes les 5 mn si j'avais bien pris mes cachetons !
Je portais déjà une grosse culpabilité dont je n'arrivais pas à me défaire celle d'avoir abandonné 10 ans mon traitement car je ne savais plus par moment si je devais continuer à avancer, si j'en avais simplement la force physique et même morale.
J'ai souvent trouvé une force qui me tirait vers le haut et j'ai vécu tellement d'abandons qu'il me semblait inimaginable que ce soit mon corps qui m'abandonne pour toujours.Abandon de mes parents, abandon de l'amour de ma vie, abandon de ma grand-mère, abandon d'amis que je pensais bienveillants alors putain mon corps qui m'abandonne alors là 

quelle galère !!!Depuis juin 2012, je sors des camps de la mort en me hissant pas sans douleurs physiques, morales ou psychologiques.j'ai fais un gros travail et je ne me suis surtout pas assise sur les ressentis négatifs qui nous bouffent, tels que la haine, la colère, le mépris, la vengeance et bien d'autres.
ceux là, bien sur que j'ai flirtais avec mais je ne voulais pas leur laisser le pouvoir sur ma vie que je devais continuer pour mes enfants.
Ils auraient tués l'amour que j'ai en moi, que j'ai toujours eu et je les aurais mal aimé. Il aurait surement aussi tués l'amour que je pourrais continuer à donner à un homme.Il aurait tué cette joie de vivre qui est la mienne, mes passions, mes valeurs les véritables valeurs qui me font aimer la vie, qui me font aimer les gens.Je reviens donc de très loin... j'en suis consciente et je m'appuie sur cette constatation chaque jour et surtout les jours ou je me sens seule, ou j'ai du mal à prendre mon traitement. Mais je suis en vie.
J'avais un trait total sur une éventuelle relation avec quelqu'un. Un partage ? il n'en était pas question. Depuis janvier 2013, il me fallait reprendre confiance en moi, mon corps déformé par le traitement ne m'apportait aucun réconfort tant au point de vue séduction qu'envie de...
Pour me rassurer je n'avais qu'une seule chose à faire, c'est de rencontrer des gens pour voir si dans leur yeux je pouvais me retrouver.çà n'a pas était simple, je me suis fais violence mais je me suis rendue compte que je pouvais encore un peu plaire... c'est dingue quand j'y pense mais c'était nécessaire.
Peu à peu, j'ai sentie que plus je pensais vrai, positif, plus je faisais de sourires aux douleurs, au trahisons, aux larmes, plus tout ceci se transformait peu à peu en joie, en envie de tout prendre à fond.      putain la vie quoi ! tout pouvoir faire, aimer, bouger, se balader  voyager, rire, déconner, avec une lucidité, une sensibilité encore plus fine encore plus pure qu'avant. Plus entière qu'avant, plus forte tout en laissant toujours dans le coin de ma tête de piaf, que le bonheur ce n'est pas de posséder mais de partager en totalité sans conditions mais dans l'harmonie.Je n'ai forcément pas que des qualités mais je pense être intègre, franche, honnête, nature et respectueuse. J'ai appris à dire non, j'ai appris à parler de mes ressentis, de mes sentiments et à rester le plus souvent possible dans le "non jugement".verser un peu de mes douleurs en toi ce n'est pas te remplir de mes larmes mais de cette force que j'ai acquise grâce à elles et continuer à vivre tout simplement, à croire à partager.
Vive les partages, la douceur, l'amour, le sexe, les délires.... vive nous quoi !!!
Il n'y a pas plus puissant que la douleur pour comprendre ce que c'est que le bonheur.

Commentaires

Portrait de tessanne13

c'est beau et émouvant, comme toujours je m'y retrouve, une sensibilité très présente, on va continuer en tout cas une certaine sérénité est apparue,

bises