Légion d'horreur ?

Publié par nathan le 05.07.2010
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Avec les derniers rebondissements sur la scène politique, on apprend qu'une légion d'honneur pourrait constituer une pièce d'un obscur troc pour l'obtention d'un emploi ou de faveurs sonnantes et trébuchantes.

Ne sont-ce pas ainsi de nombreuses légions d'honneur distribuées depuis 2007 qui risquent de devenir suspectes ?

"Quand il y a un mélange entre les fonds publics et les fonds privés, il y a en effet un esprit de corruption. Lorsqu'il y a une perte du sens de l'intérêt général, il y a en effet corruption. Ou lorsqu'il y a une impunité, lorsque l'on est riche alors que les petits, eux, ne peuvent compter sur aucune impunité, lorsqu'il y a deux poids, deux mesures, alors on est dans un système corrompu" (Ségolène Royal, RMC, 1er juillet 2010)

                                                        

Commentaires

Portrait de nathan

Selon Le Figaro, proche du Président, celui-ci annoncerait la constitution d'un nouveau gouvernement avant le 14 Juillet. Des têtes vont tomber.

                                                          14 juillet

Tout un peuple accourut écrire cette journée sur l’album de l’histoire, sur le ciel de Paris. D’abord c’est une pique, puis un drapeau tendu par le vent de l’assaut (d’aucuns y voient une baïonnette), puis – parmi d’autres piques, deux fléaux, un râteau – sur les rayures verticales du pantalon des sans-culottes un bonnet en signe de joie lancé en l’air.

Tout un peuple au matin le soleil dans le dos. Et quelque chose en l’air à cela qui préside, quelque chose de neuf, d’un peu vain, de candide : c’est l’odeur du bois blanc du faubourg Saint-Antoine, – et ce J a d’ailleurs la forme du rabot.

Le tout penche en avant dans l’écriture anglaise, mais à le prononcer ça commence comme Justice et finit comme ça y est, et ce ne sont pas au bout de leurs piques les têtes renfrognées de Launay et de Flesselles*qui, à cette futaie de hautes lettres, à ce frémissant bois de peupliers à jamais remplaçant dans la mémoire des hommes les tours massives d’une prison, ôteront leur aspect joyeux.

Francis Ponge, Pièces, dans Œuvres, I, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1999, p. 718-719.

* Bernard Jordan de Launay et de Jacques de Flesselles, respectivement gouverneur de la Bastille et prévôt des marchands de Paris, qui furent massacrés lors de la prise de la Bastille.