Les chroniques du poumon [Lapins crétins]

Publié par Kitsune le 06.10.2017
488 lectures

Il se passe décidément bien des choses dans mon quartier actuellement : voilà plusieurs jours que deux lapins dont je ne suis pas sûr de la race baguenaudent côté cour à des heures défiant toute logique animale et au mépris des parcours individuels des chats qui se disputent le territoire (nous avons en effet parfois droit en pleine nuit à des concerti en mi-aou majeur qui en disent assez long sur la franche camaraderie qui anime ces petites bêtes –sur ce point, voyez un jour (ou une nuit, je ne connais pas vos horaires que diable) ce fantastique documentaire sur la manière dont se partagent un territoire donné les chats vivant à proximité les uns des autres*-) .

J’avais justement initialement pris l’un d’eux pour un félidé : je n’avais en effet deviné qu’une fourrure dans les fourrés (faut le faire !) qui bougeottait. J’ai cru même un moment que ce puisse être l’un des ragondins (saletés de bestioles, qui détruisent les rives des cours d’eau et modifient le biotope) qui vivent pourtant bien plus bas dans le petit affluent de l’Odet qui coule derrière chez moi. Que nenni : c’était bel et bien un lapin, un bon gros lapin avec de grandes oreilles traînantes.

Il était (et est toujours) marron, tout marron, avec un poil fourni et soyeux : mes recherches me donnent à penser qu’il s’agit là d’un lapin bélier angora.

Le second est lui bicolore : marron-gris sur la tête et à partir du râble, blanc dans sa partie épaules-dos. Probablement de race lui aussi, ses caractéristiques sont cependant celles d’un lapin commun.

Or donc les acolytes se promènent en recherche de nourriture sur le parking réservé aux riverains puis disparaissent. Leur passage, irrégulier, est intriguant : d’où viennent-ils ? Ont-ils été abandonnés, appartiennent-ils à quelqu’un des environs qui les laisse ainsi gambader, se sont-ils enfuis…?

Toujours est-il que je ne donne pas cher de leur peau : entre les renards (oui, il y en a ici, les Vulpes vulpes n’hésitant plus à entrer jusque dans la ville la nuit venue), la population indigente du quartier qui pourrait trouver là l’occasion d’une moutardesque ripaille dominicale et moi qui ne vois en eux que ma future chapka, ils ont bien du souci à se faire (du premier étage où je vis attaché à ma cuve à oxygène, je songe à utiliser une canne à pêche dont l’appât sera une carotte. J’ai déjà la canne. Quant à la carotte…eh bien la carotte…j’en ai une mais je…euh, je…je…).

Bon allez, à une prochaine hein !

* https://www.dailymotion.com/video/x10w49m (en anglais)

Le spéléologue internetien que je suis n’a malheureusement pas déniché de version française ou sous-titrée : si l’une ou l’un d’entre vous avait la main plus heureuse, qu’elle/il soit ici par avance grandement remercié-e pour le partage du lien idoine !

Commentaires

Portrait de Cmoi

Perdu un mois plus tôt à Versailles, Bibi, le petit chat, a parcouru deux cent quarante kilomètres avant d'arriver, fourbu mais en vie, à Saint-Pierre-des-Corps, dans la banlieue de Tours.

Cette histoire est d'autant plus triste que Bibi habitait Vierzon. 

Portrait de Kitsune

A p’us, partis les lapinous !

Capturés (puis mangés) ? Ecrasés (puis mangés) ? Noyés (puis mangés par les ragondins) ?

En tout cas c’est pas moi !

Adieu chapka, cochons, couvée : je vais cet hiver encore devoir travailler du bonnet.