Parfois, je me demande comment je suis encore là...
S'agit-il d'un miracle ? Mais je crois pas aux miracles dans ce sens là.
Une bonne génétique ? Une volonté un peu au dessus de la moyenne ?
Toujours est-il que j'aurais du y passer...
D'ailleurs, à l'époque, autour de moi, presque tous y passaient...
1994 : il vous reste 7 CD4... Sept? Ça tombe bien, c'est mon chiffre fétiche...
7 T4, la chiasse tous les jours, 55 kilos à peine pour plus d'un mètre 80, je peine à avancer...
Mais rien de plus à signaler, alors que pour certains autour, c'est kaposi, pneumocystose et compagnie.
Et je tiens comme ça, jusque début 1996.
On va vous donner un nouveau traitement, ça consiste à avaler plus de 30 cachets par jour...
Le toubib, pense ça si fort que je l'entends : de toute façon, au point ou vous en êtes, vous avez rien à perdre...
Quelques années plus tard, quelques cachets en moins (de pentathérapie en 96, à bithérapie aujourd'hui), il est toujours là...
Il en parle même à la troisième personne, comme s'il avait parfois du mal à croire que c'est réel.
Il se sent fort, il sait qu'il revient de loin, alors ça le rend détaché, presque un peu supérieur...
Mais de temps en temps, il doute, encore et toujours...
Il a peur, encore et toujours, mais s'efforce de ne jamais le montrer...
Car sa volonté et sa ténacité sont là, il rebondit, encore et toujours...
Il regarde la vie en face, toujours...
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Commentaires
Oui
C'est ce qu'il faut faire, toujours regarder devant.
Biz.
tu es encore là mon patoche??
j'avais pas remarqué !!!!!
la raison???? peut être pour te rencontrer et te connaitre???
tu es un amour de garçon et je te kiffe grave
ta mona
@ patoche
Pourtant tu l'as bien vécu tout cela comme une guerre intérieure et c'est ta vie. Résistant peut être. Le moral/mental fait beaucoup. Cela m'impressionne aussi que tu puisses partager tout cela. Peut être une victoire. Je ne crois pas aux miracles. Parfois je pense que j'ai le VIH car je suis capable de le supporter/de l'affronter. Peut être cela nous rend meilleurs, plus humains, je ne sais pas. En tout cas j'ai décidé de faire de mon vih une arme pour mieux affronter la vie et moins me la pourrir. Souvent nous sommes notre premier ennemi. En tout cas quand je te lis je sais que la lutte n'est pas finie mais je suis heureux d'avoir échapper aux années noires que tu décris. Bonne journée a tous :-)
Du passé j'en tire les leçons et
délaisse la nostalgie qui représente une perte de temps et justement, j'ai compris que je n'avais plus de temps à perdre à chercher de réponses à mes pourquoi. Ce qui est fait est fait et tout me reste à faire.
biz