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Les traitements antirétroviraux (ARV) permettent de corriger le déficit immunitaire induit par le VIH et d'abaisser le risque de pathologie infectieuse opportuniste. Toutefois, chez certains d'entre nous, cette restauration de l'immunité entraîne parfois diverses pathologies plus ou moins bénignes, dans les premières semaines et dans les premiers mois, qui n'évoquent pas les habituels effets secondaires des ARV.

 

Il peut s'agir de maladies opportunistes typiques du Sida. La constatation d'une infection à Mycobacterium avium chez des patients traités par zidovudine (AZT)a été la première indication du fait que la restauration de l'immunité pouvait induire des maladies infectieuses. Des infections à bacille de Calmette et Guérin (tuberculose) ont aussi été rapportées.

 

Peut-il s'agir aussi de cancers comme on en parle à propos de certaines molécules ? Rien n'est clair à ce sujet...

 

Mais il peut aussi s'agir de maladies plus bénignes...

 

Ces derniers jours, j'ai mené des échanges intéressants en mp, notamment à propos de l'apparition de certains symtômes survnus rapidement à la mise sous traitement sans que cela puisse évoquer nettement un effet secondaire habituel des ARV. En même temps, je pense qu'il est préférable de parler de tout cela sur un forum. Tout le monde peut y participer et chacun peut apporter ses compléments d'information et ses corrections éventuelles. Evidemment, comme je le conseillais à un Séronaute, dans tous les cas, il faut en parler le plus vite possible, urgemment, avec ses médecins et ne jamais minorer l'apparition de symptômes contemporains de la prise d'ARV.

 

Les hypothèses concernant l'apparition de ce qu'on nomme les "maladies de restauration de l'immunité" sont nombreuses. On suppose par exemple que certaines d'entre elles sont le reflet d'une réponse immunitaire vis-à-vis d'une infection par des germes opportunistes, qui était jusque là "quiescente" (endormie)en raison de la baisse du niveau d'immunité. Lorsqu'elles surviennent plus tardivement, on peut supposer qu'elles résultent d'une réponse immunitaire dirigée contre des antigènes non viables des germes pathogènes.

 

Bref, il est peut-être temps que nous échangions collectivement sur cette question à partir de nos expériences pour tenter de faire un peu le point.