AIDSImpact 2023 à Stockholm

17 Juin 2023
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AIDSImpact est une conférence internationale sur les sciences comportementales et psychosociales qui aborde les questions liées à la prévention, au traitement et à la prise en charge du VIH/sida. La 15e édition de cette conférence avait lieu à Stockholm (Suède) du 12 au 14 juin. À cette occasion, plusieurs posters et présentations orales ont porté sur des projets menés par Coalition PLUS. Notamment le programme EPIC et le projet SEXTRA. Le projet SEXTRA cherche à connaître les déterminants de santé des hommes cis et trans, ainsi que des femmes trans travailleurs et travailleuses du sexe dans huit pays. Hari Mendoza a présenté les résultats de la Bolivie, un pays où la culture est encore très conservatrice et où les stigmatisations contre la communauté LGBTQ+ et contre les travailleurs-ses du sexe (TDS) sont très élevées. Plus concrètement, l'objectif du projet dans ce pays était d'identifier les profils de violence perpétrée par les clients et les facteurs associés parmi les TDS. Quelques messages clés de la présentation : les TDS sont exposés-es à la violence perpétrée par les clients ; il existe un besoin d'interventions de prévention de la violence ; une analyse plus approfondie est nécessaire pour explorer l'influence de la violence sur l'exposition au VIH.
Deux présentations ont porté sur le projet EPIC. Dans un premier temps, Valeria Stuardo, membre du réseau RIGHT PLUS, a présenté les résultats du Chili, où l'étude s'est centrée chez les personnes vivant avec le VIH : 60 % ont déclaré avoir dû dévoiler leur statut VIH afin d'avoir accès au vaccin contre la Covid-19 ; 70 % ont considéré que la réponse à la crise sanitaire n'était pas adaptée à leur réalité. La session a continué avec la présentation de Lisa Kretzer, chargée de mission en recherche communautaire, en représentation des membres de REVS PLUS (Burkina Faso) qui n'ont pas pu être présents à la conférence. Les participants-es burkinabés-es ont signalé une diminution  importante de la fréquence de leurs relations sexuelles et une augmentation de la pratique du chemsex. Elle a terminé sa présentation en soulignant l'importance des organisations de base communautaire pour assurer la continuité de l'accès aux soins et aux méthodes de prévention dans des moments de crise. De son côté, Nour El Imane Issam Salah, assistante de recherche à l'ALCS (Association de lutte contre le sida au Maroc), a présenté un poster sur le projet Autotest-Maroc. L'objectif du projet est d'évaluer l'acceptation et la faisabilité de l'utilisation de l'auto-dépistage du VIH au Maroc pour atteindre les populations clés qui n'utilisent pas les méthodes conventionnelles pour se faire dépister. De courtes vidéos de ces présentations sont à retrouver sur YouTube.