Brunei : dénoncer la peine de mort

3 Mai 2019
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Menés par le Canada, plus de trente pays ont demandé à Brunei d'abroger la peine de mort récemment adoptée pour les relations homosexuelles ainsi que d'autres peines sévères. La Coalition pour les droits égaux (CDE) a exprimé, dans un communiqué, mi avril, sa « profonde consternation » suite à l'adoption par le sultanat de Brunei de « peines extrêmes » en vertu d'un nouveau code pénal suivant la charia la plus stricte, rappelle l’AFP. « Nous pressons le gouvernement de Brunei d'abolir les nouvelles peines et de s'assurer que toute mesure introduite soit cohérente avec les obligations et les engagements internationaux du pays en matière de droits de la personne », précise le communiqué. Les nouvelles peines ont des « répercussions négatives sur de nombreux groupes vulnérables de Brunei, notamment sur les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT), les femmes et les enfants » et « augmentent les risques qu'elles subissent de la discrimination, de la persécution et de la violence », précise la déclaration signée par trente-six pays. Outre la lapidation en cas d'homosexualité ou d'adultère, le nouveau code pénal de Brunei instaure également l'amputation d'une main ou d'un pied pour les personnes condamnées pour vol. Le viol est passible de la peine de mort, tout comme l'insulte au prophète Mahomet. Cette annonce a déclenché une tempête internationale de critiques de la part de personnalités politiques, de célébrités et de groupes de défense des droits humains. La CDE, actuellement coprésidée par le Canada, a été fondée en 2016 lors d'une conférence mondiale sur les droits des personnes LGBT en Uruguay. Elle comprend 40 États membres qui se sont engagés à faire « progresser les droits fondamentaux » de ces personnes, selon le site du gouvernement canadien.