Cancers du sein : dépistage

27 Mars 2023
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En France, les cancers du sein sont, chez les femmes, les cancers les plus fréquents et la première cause de décès par cancer. Le dépistage organisé, proposé tous les deux ans aux femmes âgées de 50 à 74 ans, permet leur détection et leur prise en charge précoces. L’Institut national du cancer (INCa) a saisi la Haute Autorité de santé (HAS) sur de nouvelles recommandations de dépistage du cancer du sein. L’institution a rendu sa copie. Dans une information du 17 mars, la HAS recommande l'introduction, dans le dépistage organisé des cancers du sein, de la mammographie 3D (par tomosynthèse), à condition qu'elle soit systématiquement associée à la reconstruction d'une image 2D synthétique (3D + 2Ds). Avec plus de 12 000 décès par an en France, les cancers du sein restent la première cause de décès par cancer chez la femme, malgré une amélioration du taux de survie à cinq ans au cours de ces dix dernières années (estimé à 87 % pour les femmes diagnostiquées entre 2010 et 2015). Le programme national de dépistage organisé du cancer du sein s'adresse aux femmes âgées de 50 à 74 ans présentant un risque moyen de développer un cancer du sein. Il permet la détection et la prise en charge précoces de ces cancers augmentant ainsi les chances de guérison. On estime ainsi qu'en 2015 le nombre annuel de décès par cancer du sein évités en France était de 3 059 avec un taux de participation au dépistage organisé de 51,6 %. La tomosynthèse (3D) est une technique de mammographie qui permet d'obtenir un cliché numérique reconstitué en trois dimensions à partir d'images du sein obtenues sous différentes coupes (ou projections). Depuis 2009 cette technique d'imagerie est largement utilisée en France en dehors du cadre du dépistage organisé, notamment chez des femmes à haut risque de cancer du sein ou dans le cadre de la surveillance d'un cancer diagnostiqué, où elle a démontré des résultats bénéfiques. L'Institut national du cancer (l'INCa) a donc saisi la HAS afin qu'elle évalue l'opportunité d'introduire la 3D dans la stratégie de dépistage organisé du cancer du sein. Et l’instance de résumer sa position : « La HAS recommande l'intégration de la mammographie par tomosynthèse dans le dépistage organisé du cancer du sein, à condition qu'elle soit systématiquement associée à la reconstruction d'une image 2D synthétique (3D + 2Ds). En parallèle du déploiement progressif de la 3D+2Ds dans le dépistage organisé sur l'ensemble du territoire national, la HAS recommande le maintien de la procédure en cours fondée sur la mammographie numérique (2D) ».