Fin de vie : un accès très inégal aux soins palliatifs

24 Février 2015
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Le président UMP du Sénat Gérard Larcher a dénoncé l'existence de très fortes inégalités territoriales dans l'accès aux soins palliatifs, 19 février, à l'issue d'un colloque organisé sur la fin de vie au Sénat. "Je ne comprends pas cette extraordinaire iniquité territoriale devant les soins palliatifs", a-t-il dit avant d'estimer que cette situation devait "interpeller" les sénateurs. Le thème de l'insuffisance des soins destinés à soulager les personnes en fin de traitement a également été évoqué lors du colloque par le député PS Alain Claeys, auteur d'une proposition de loi sur la fin de vie avec son collègue UMP Jean Leonetti. Cette proposition de loi a été adoptée le 17 février dernier en commission à l'Assemblée nationale sans changement majeur et doit être examinée les 10 et 11 mars. Alain Claeys a souligné que plus de 50 % des décès survenaient aux urgences et que les soins palliatifs étaient "mal répartis" sur le territoire français, mais également trop concentrés à l'hôpital, avec "peu de soins palliatifs à domicile ou en maison de retraite à l'heure actuelle". Dans un rapport publié il y a quelques jours, la Cour des comptes dénonçait elle aussi le retard global de la France ainsi que "de fortes disparités territoriales" avec un taux de lits en unité de soins palliatifs pour 100 000 habitants variant de 0 en Guyane à 5,45 dans le Nord-Pas-de-Calais. Gérard Larcher a jugé important de réformer la loi actuelle "dans un esprit de dialogue". Il a également insisté sur la nécessité de mieux faire connaître l'existence des directives anticipées (qui permettent à chacun de faire connaître ses souhaits relatifs à sa fin de vie) par souci "d'équité".