Hillary Clinton salue (à tort) l’engagement de Nancy Reagan contre le VIH

23 Mars 2016
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Le décès de l’ex première dame Nancy Reagan, 94 ans, a fait pleuvoir les hommages, notamment des candidats à la présidentielle américaine. En premier lieu, la démocrate Hillary Clinton qui a pris la parole à propos de la mort de la femme de Ronald Reagan. Celle-ci a notamment déclaré à propos des Reagan, au pouvoir de 1981 à 1989, que "grâce au président et à madame Reagan – en particulier à madame Reagan –, nous avons commencé une "conversation" nationale sur le sida et le VIH". Et de poursuivre en rendant hommage au "très efficace mais discret engagement" de Nancy Reagan, qui a "influencé la conscience du public". Ce qui n’a pas manqué de susciter l’émoi et la colère chez les militants historiques de la lutte contre le VIH. "Pure connerie", a lâché Cleve Jones, ancien compagnon de route d'Harvey Milk et militant anti-VIH à San Francisco. Larry Kramer, fondateur d’Act Up-New York, a, quant à lui, insisté sur la violence des propos, au-delà de leur absence de fondement. "Je me demande si Hillary savait à quel point ce qu'elle a dit semble haineux pour ceux qui allaient la soutenir", a-t-il déclaré à Slate, en référence à la course à la présidence actuelle. Car Nancy Reagan ne s’est jamais investie dans ce combat lors des années présidentielles de son mari. Pire, ce dernier n’a jamais pris position pour les malades, et a seulement voulu rendre obligatoire le dépistage du VIH pour les migrants (sic). Certains médias, à la mort de Nancy Reagan, ont relayé son refus d’aider Rock Hudson, acteur américain mort du sida en 1985, en lui fournissant une thérapie expérimentale. Devant l’indignation, la candidate démocrate a retiré ses propos et s’est excusée : "Alors que les Reagan faisaient la promotion de la recherche sur les cellules souche et pour la recherche d'un traitement pour la maladie d'Alzheimer, je me suis trompée sur la question du VIH et du sida. Pour cela, je suis désolée". Mais le mal est fait chez certains militants.