Homophobie d’état : Elio Di Rupo interpelle les dirigeants africains

14 Avril 2014
1 717 lectures
Notez l'article : 
0
 

Le Premier ministre belge, Elio Di Rupo, personnalité politique ouvertement gay, a appelé les dirigeants africains réunis à Bruxelles (début avril) à veiller au respect des droits des minorités, y compris sexuelles, alors que de nombreux pays africains répriment les homosexuels. Prévenir de nouvelles "barbaries" comme le génocide rwandais, passe "par l'éducation, en particulier des jeunes, à la tolérance, à la non-discrimination", a souligné Elio Di Rupo dans son discours lors du diner du 4e sommet Union Européenne-Afrique, indique l’AFP. "Nous ne pouvons pas tolérer, où que ce soit, que certains soient privés de leurs droits et persécutés en raison de leurs origines, de leur orientation sexuelle, de leur religion ou de leurs convictions", a-t-il ajouté. Au diner, il y avait une belle brochette de chefs d’Etat homophobes comme Yoweri Museveni (Ouganda), Goodluck Jonathan (Nigeria), Uhuru Kenyatta (Kenya), etc. "Il y a encore trop d'hommes et de femmes dans le monde qui doivent se battre pour leur dignité et leurs libertés. Trop de minorités sont méprisées, trop de droits sont déniés", a insisté le Premier ministre belge. La partie européenne souhaitait faire inclure dans la déclaration finale du sommet une référence au respect "de l'égalité des sexes et des droits des groupes les plus vulnérables, incluant ceux appartenant à des minorités", cette mention déjà assez vague a disparu du projet final. Près de trois quarts des pays africains, à l'exception notable de l'Afrique du Sud, disposent de législations interdisant ou réprimant l'homosexualité.