IST et prisons au Canada

12 Février 2023
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Des chercheurs-ses en Alberta (Canada) ont constaté que les personnes incarcérées affichaient généralement des taux d’IST plus élevés que la population générale. L’Alberta connaît actuellement une hausse marquée des cas de syphilis, explique le site d’infos Catie. En 2020, les Alberta Health Services avaient estimé que 20 % des cas de syphilis dans la province concernaient des personnes en détention. Une équipe de recherche a analysé des données recueillies dans un centre de détention de courte durée où un service de dépistage volontaire des IST avait été mis en place. Selon l’équipe de recherche, la plupart des personnes auxquelles ce dépistage a été proposé l’ont refusé, au motif qu’elles croyaient que leurs risques d’IST étaient faibles. Sur les 2 906 personnes admises à l’établissement, 31 % ont accepté de passer des tests de dépistage. De ce nombre, 97 % se sont fait tester pour quatre ITS, soit la chlamydiose, la gonorrhée, la syphilis et le VIH. Parmi ces personnes, l’équipe a constaté des taux élevés des IST courantes suivantes : gonorrhée : 11 % de résultats positifs ; chlamydiose : 15 % de résultats positifs ; syphilis : 30 % de résultats positifs. Cette étude a permis de constater que l’offre d’un dépistage avec option de refus dès l’admission à un centre de détention de courte durée était réalisable et donnait lieu à des taux élevés de détection d’IST, indique Catie. Le résultat pour le VIH se situe à 0,33 %.