Kétamine : bonnes pratiques

13 Septembre 2023
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Le 30 août, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié un message d’information sur le bon usage de la kétamine. Le recours à ce produit est croissant, que ce soit dans un cadre médical ou pour un usage festif ou sexuel (chemsex). Plusieurs acteurs de la surveillance (centres de pharmacovigilance/CRPV et d’addictovigilance/CEIP) font état d’une augmentation du nombre de complications, « le plus souvent graves, après (une) utilisation prolongée ou répétée », mais aussi du nombre de cas d’abus, de mésusage et de dépendance. La kétamine est utilisée pour la prise en charge des douleurs rebelles en soins palliatifs, voire des douleurs chroniques (usage hors autorisation de mise sur le marché, validé par des recommandations, précise le Quotidien du Médecin). Compte tenu des effets indésirables associés à un usage sur le long cours, sa prescription est limitée à 28 jours. Dans son message, L’ANSM appelle les professionnels-les prescripteurs-rices à « respecter les posologies, à lire attentivement les mentions relatives aux concentrations figurant sur les ampoules et à limiter l’exposition dans le temps ». Une surveillance est recommandée des fonctions du foie et des reins. Dans une autre partie de son message, l’ANSM s’adresse, cette fois, aux personnes utilisatrices de kétamine, notamment dans un cadre récréatif. L’ANSM explique que « l’utilisation prolongée et/ou répétée de kétamine (…) expose à des risques », comme les « atteintes du foie telles qu’inflammation des voies biliaires et diminution de la sécrétion de bile » ; des « atteintes du rein et des voies urinaires ». Il faut notamment consulter rapidement son médecin en cas d’apparition de sang dans les urines ou en cas de douleurs pelviennes ; et des risques de dépendance et d’accoutumance.