Le scrabble fait le ménage

Il était temps. La Fédération internationale de scrabble francophone (FISF) qui a pour missions principales de promouvoir la pratique du scrabble en langue française, mais aussi d’apporter à ce jeu un cadre réglementaire précis, applicable dans toute la Francophonie, a récemment publié son Officiel du scrabble n° 9 (éditions Larousse) assorti d’avertissements, dont la liste officielle des formes supprimées). Autrement dit, les mots qu’il n’est plus possible de jouer. Dans cette nouvelle édition qui a demandé trois ans de travail, on trouvera près de 750 nouvelles entrées (d’abaya à zucchini), près de 400 nouvelles variantes (nouveaux féminins, principalement). Mais, il n’y a pas que des ajouts. La fédération prévient que « 64 formes ont été volontairement supprimées de la 9^e édition papier de l'ODS » pour des motifs divers : raisons orthographiques, raisons éthiques. Soixante-deux mots sont concernés. Ces formes « correspondent à une vingtaine de mots et leurs formes fléchies, identifiés comme ayant un caractère haineux, irrespectueux des valeurs humaines et des nouvelles sensibilités de notre monde. Sont concernés au singulier comme au pluriel : « asiate, boche, chicano, enculeur et enculeuse, femmelette, gogol, goudou, gouine, lope, lopette, nabot, nègre, négresse, négrillon, pédé, pouf et pouffiasse, romano, schleu, sidaïque, tafiole, tantouse et tarlouze (avec un s ou un z), travelo »… Certains mots resteront jouables comme « chicana, enculé, grognasse ou salope ».