Les Français-es et la loi bioéthique

25 Octobre 2019
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Dans le cadre du projet de loi bioéthique actuellement discuté au Parlement, l’Ifop a interrogé les Français-es pour le compte de la Confédération nationale des associations familiales catholiques sur leurs perceptions concernant divers aspects spécifiques de la réforme. Face à ce projet de loi bioéthique caractérisé comme une « révolution de la filiation » plus d’un Français sur deux (54 %) jugent que les citoyens n’ont pas été « suffisamment écoutés et leur avis n’a pas été pris en compte », dont près d’un sur cinq (19 %) « pas du tout ». Sur le principe, les Français-es s’accordent quasiment unanimement (91 %) pour établir que pour élever un enfant, il est « souhaitable » que cela se fasse dans le cadre d’un couple plutôt que par une femme célibataire. D’accord sur ce dernier principe, les Français-es sont 83 % à juger positivement l’affirmation selon laquelle « Chaque enfant a le droit d’avoir un père » Un principe dont ils partagent un haut degré d’approbation si l’on se réfère aux 41 % des répondants-es s’y accordant « tout à fait », indique l’Ifop. L’introduction du secteur privé dans la filiation déplaît aux Français-es. Près de deux tiers d’entre eux (65 %) jugent ainsi négativement l’autorisation de la collecte des ovocytes par des entreprises privées, dont 30 % pensent que c’est une « très mauvaise chose ».
L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 013 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 25 au 26 septembre 2019.