Plateforme anti-discriminations

24 Février 2022
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Il y a un an, la plateforme anti-discriminations, gérée par la Défenseure des droits Claire Hédon, était mise en place. Depuis son lancement, elle a été sollicitée plus de 14 000 fois, spécialement pour des questions d’emploi, d’accès au logement et aux biens et services, explique l’AFP. Ce « succès » a été salué par Claire Hédon à l’occasion d’une conférence de presse pour dresser un bilan de cette plateforme, lancée le 12 février 2021. « 7 096 dossiers de faits de discriminations ont été traités » en 2021, un chiffre « en hausse de 25 % » par rapport à 2020, a-t-elle affirmé. En général, une centaine d’appels sont recensés quotidiennement. Des chiffres « très encourageants » salués par Élisabeth Moreno, ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances. La première réponse à un appel vise à créer une médiation afin de trouver une solution au problème évoqué. Si 60 % des médiations aboutissent, d’autres dossiers sont réorientés vers les tribunaux. Plus de 50 % des appels concernent une discrimination au travail. Les critères liés à l’origine ou au handicap de la victime sont majoritaires. Toutefois, seuls « 5 % des appels » concernent un manque de déontologie des forces de sécurité, alors que la plateforme a été pensée par Emmanuel Macron à la suite de l’agression du producteur de musique noir Michel Zecler par trois policiers en décembre 2020 à Paris. Un rapport publié par la Défenseure des Droits et l’Organisation internationale du travail en décembre l’atteste : « un jeune (de 18 à 34 ans) sur trois dit avoir été victime de discrimination au travail », mais quatre sur dix n’ont pas fait de démarches pour le dénoncer, note Claire Hédon. « Il n’est pas possible de faire porter le poids de la lutte sur les seuls recours des victimes », ajoute-t-elle, en réclamant, entre autres, la mise en place par le gouvernement d’un « Observatoire des discriminations » pour les évaluer.