Remboursement des fauteuils roulants

9 Mai 2023
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Emmanuel Macron a annoncé, lors de la Conférence nationale du handicap (CNH), le remboursement intégral de fauteuils roulants manuels et électriques, indique l’AFP. « Les fauteuils roulants manuels et électriques seront intégralement remboursés en supprimant le reste à charge », a indiqué une source élyséenne à l’AFP. Le financement sera « partagé par les complémentaires Santé et l’Assurance maladie », qui augmentera sa prise en charge. Actuellement, la Sécu rembourse au maximum 5 200 euros pour un fauteuil roulant électrique avec options (un appareil qui peut coûter jusqu’à 25 000 euros). De leur côté, mutuelles et assurances complètent cette somme avec des montants variant en fonction des contrats. Les départements, via la prestation de compensation du handicap (PCH), peuvent participer au financement à hauteur de plusieurs milliers d’euros. Selon une deuxième source, certains fauteuils roulants seront à l’avenir pris en charge au titre du « 100 % santé », qui existe déjà pour les lunettes, les audioprothèses et les prothèses dentaires. La mesure pourrait être incluse dans le prochain budget de la Sécu (PLFSS 2024 qui sera discuté l’automne prochain) et entrer en vigueur au 1er janvier 2024. L’annonce gouvernementale a été jugée « inadaptée » par la Mutualité française. La Première ministre, Élisabeth Borne, a conseillé aux complémentaires santé de « ne pas hurler avant d’avoir mal ». Comme on a vu, la prise en charge à 100 % se ferait via le dispositif « 100 % santé » qui a déjà fait ses preuves pour les audioprothèses, les prothèses dentaires et, dans une moindre mesure, les lunettes. Cette décision ne ravit pas les complémentaires santé, de nouveau appelées à mettre la main à la poche, indique l’AFP. La Mutualité critique ainsi un choix « inadapté » et « une approche uniquement financière ». Défendant « un socle élevé de solidarité nationale », elle s’inquiète de possibles « risques pour les bénéficiaires » si les fauteuils remboursés « ne comprennent que certaines options, réduisant ainsi la liberté de choix des personnes ». Mais la Première ministre assume sa position. « Quand on parle de passer au « zéro reste à charge » pour les fauteuils roulants, on peut se dire que c’est une bonne nouvelle qu’on se préoccupe du sujet », a-t-elle déclaré lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis). « Je ne suis pas sûre que la situation financière de toutes les complémentaires santé soit affolante », a ironisé Élisabeth Borne.