Transmission : condamnation à vie au Canada

14 Août 2011
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L’affaire Johnson A. a connu de nombreuses péripéties et pas mal défrayé la chronique au Canada. Elle semble connaître aujourd’hui une fin. Un tribunal de l’Ontario a, en effet, condamné (2 août) Johnson A. à la prison à vie, ce qui implique généralement au Canada la possibilité d'une libération conditionnelle au bout de 25 ans de réclusion. Johnson A. avait été jugé coupable en avril 2009 de deux meurtres avec préméditation (une première au Canada concernant le VIH) et de dix agressions sexuelles graves. Il lui était reproché d’avoir transmis "en connaissance de cause" le virus du sida à plusieurs de ses partenaires. Le tribunal a estimé qu'il risquait de récidiver, d’où cette condamnation "à la prison à vie". Cette décision a pour conséquence de classer Johnson A. comme "criminel dangereux".  Lors des audiences, Johnson A. avait reconnu avoir eu des relations sexuelles non protégées avec onze femmes, qu'il n'avait pas informées de sa séropositivité dont il avait eu connaissance en 1996, rappelle l’AFP. Pour la justice, neuf anciennes partenaires sont devenues séropositives suite à ces relations et deux d’entre elles sont décédées des suites du sida. Lors de ce dernier procès, Johnson A. a tenté de faire valoir qu'il n'avait jamais eu l'intention de transmettre le virus à quelqu'un. Une ligne de défense que le tribunal n’a pas retenue. Johnson A. est en détention depuis 2003.