UD : le poids des confinements

8 Octobre 2022
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Une nouvelle étude indique que l’accès réduit aux services de lutte contre le VIH pendant les premiers confinements liés à la Covid-19 en Colombie-Britannique (Canada) était associé à une « forte augmentation » de la transmission du VIH chez certaines personnes consommatrices de drogue, explique La Presse canadienne (25 septembre). L’étude, publiée dans le Lancet Regional Health, a révélé que moins de personnes ont commencé une thérapie antirétrovirale contre le VIH ou ont entrepris des tests de charge virale lors des confinements, tandis que les visites aux services de prévention des surdoses et aux sites de consommation supervisée ont également diminué. Rachel Miller, co-autrice du rapport, a déclaré que les autorités sanitaires doivent envisager des solutions innovantes afin que les mesures « mises en place pour faire face à une crise sanitaire n’en exacerbent pas une autre par inadvertance ». « Ces services sont la défense de première ligne dans la lutte contre le VIH/sida. Beaucoup d’entre eux ont dû faire face à des perturbations, des fermetures, des limites de capacité et d’autres défis », a souligné Rachel Miller dans un communiqué de presse. « Le maintien de l’accès et de l’engagement avec les services de lutte contre le VIH est absolument essentiel pour prévenir la régression dans le contrôle de l’épidémie et les dommages inutiles ». La Colombie-Britannique devrait devenir la première province au Canada à décriminaliser la possession de petites quantités de « drogues dures » en janvier 2023, après avoir reçu une exemption fédérale temporaire en mai.