Un chef d’État gay, une « première mondiale »

13 Avril 2022
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Tout un symbole. Jusqu’en 2004, l’homosexualité était un délit passible de prison à Saint-Marin, minuscule république enclavée dans le territoire italien qui s’est dotée, le 1er avril dernier, d’un chef d’État ouvertement gay, ce qui constituerait une « première mondiale ». Ancien ambassadeur de Saint-Marin à Washington, Paolo Rondelli est l’un des « deux capitaines régents », élus au suffrage indirect et sans réels pouvoirs, qui vont diriger ce micro-État de 34 000 habitants-es pendant les six prochains mois comme le veut la tradition. Sur son compte Facebook, Paolo Rondelli, 58 ans, a, lui-même, affirmé qu’il sera « probablement le premier chef d’État appartenant à la communauté LGBT ». Petit pays plutôt conservateur, Saint-Marin a engagé, ces dernières années, des réformes destinées à renforcer les droits civils. Outre la dépénalisation de l’homosexualité en 2004, elle a reconnu en 2016 les couples sans distinction de sexe et en 2021 les Saint-Marinais-es ont voté « oui » à un référendum sur la légalisation de l’avortement. Marco Tonti, responsable de l’association locale Arcigay, dont Paolo Rondelli fut vice-président, a salué « un événement historique ». « C’est le premier chef d’État ouvertement homosexuel et militant des droits de la communauté LGBT », s’est-il félicité, selon l’AFP. « Il y a des précédents parmi les chefs de gouvernements et ministres mais c’est une première mondiale pour un chef d’État », a-t-il assuré. Plusieurs gouvernements sont ou ont été dirigés par des personnalités ouvertement LGBT, parmi lesquelles Xavier Bettel, Premier ministre du Luxembourg depuis 2013, et l’Islandaise Johanna Sigurdardottir (2009-2013).