Une campagne anti-avortement dénoncée

26 Mai 2023
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Polémique. « Et si vous l’aviez laissé vivre ? » Des abonnés-es du Vélib’ parisien ont eu la mauvaise surprise de découvrir un autocollant anti-avortement sur de nombreux vélos, jeudi 25 mai, un affichage sauvage immédiatement dénoncé par les élus-es parisiens-nes et le gouvernement. Couleurs, police, dessin... sur cet autocollant la charte graphique de la firme Vélib’ semble totalement conforme. Et sous la question posée, un fœtus grandit, devient un bébé puis un enfant capable de pédaler. « Vous qui prenez ce Vélib’, ne vous souvenez-vous pas de toutes ces fois où, comme l’enfant qui apprend à faire du vélo, vous avez osé l’aventure ? » explique sur son site le collectif Les Survivants, qui revendique cette opération. Les Survivants sont « mal-nommés », a réagi sur Twitter la maire de Paris, Anne Hidalgo, dénonçant une « honte pour notre République, pour Paris et ses valeurs ». « Cette dégradation est de facto une atteinte à la liberté des femmes », a abondé son adjointe à la santé, Anne Souyris, auprès de l’AFP. « En aucun cas cette campagne d’affichage (…) n’a été autorisée », a réagi le syndicat qui chapeaute Vélib’, le SAVM, annonçant une riposte judiciaire et incitant les usagers-ères « à retirer les autocollants ». Plusieurs membres du gouvernement ont également réagi sur les réseaux sociaux, la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome, a dénoncé une « campagne » anti-avortement « inacceptable ». « Face aux réactionnaires, le gouvernement et la majorité seront toujours aux côtés des femmes pour garantir la liberté de choix », a déclaré le ministre de la Santé, François Braun.