Une étude coût/efficacité de la PrEP aux Pays Bas

La PrEP (prophylaxie pré-exposition) n’est pas disponible dans la plupart des pays d’Europe en raison notamment du prix de Truvada, explique le docteur Guillaume Gras dans un récent article portant sur une analyse médico-économique de la PrEP (prophylaxie pré-exposition) chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes sur l’épidémie de VIH aux Pays Bas. Les résultats de cette étude ont été publiés dans le "Lancet infectious diseases". Le nombre d’infections évitées dix ans après la mise en place varie de 1 100 — avec une hypothèse d’une épidémie de VIH en baisse et d’une efficacité de la PrEP autour de 40 % — à 2 500 avec une hypothèse d’une épidémie stable et d’une efficacité de la PrEP de 100 %. La proportion des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) sous PrEP est évaluée à 2/3 % des HSH néerlandais. Selon les résultats, la PrEP apparaît comme coût/efficace dans la plupart des scénarios et stratégies envisagés avec un avantage pour le schéma de prise en discontinue, indique Guillaume Gras. L’étude a également porté sur les conséquences d’une baisse des prix. En cas de baisse de 70 % du prix de Truvada (ténofovir/emtricitabine), la PrEP en prise continue reste coût/efficace et permet en plus une réduction significative des coûts. Ce qui facilite son accès. Dans le scénario d’une PrEP à la demande, cette réduction des coûts est obtenue dès la baisse du prix de la combinaison ténofovir/emtricitabine de 30 à 40 %.