Une étudiante menacée d’expulsion parce que séropositive

D’après l’association mauricienne de lutte contre le sida PILS (membre de Coalition PLUS), une jeune étudiante camerounaise, partie étudier sur l’Ile Maurice serait menacée d’expulsion après avoir été testée positive au VIH. Début février, elle avait atterri et avait du se soumettre à un dépistage obligatoire, conformément à la réglementation en vigueur. Le 19 mars, le Bureau de l’immigration mauricien l’a informée que son visa, obtenu dans le cadre d’une convention de promotion d’accueil d’étudiants de la région, était annulé et qu’elle serait expulsée dans les 15 jours, relate l’association. Après le choc de cette annonce, l’étudiante a interpellé le gouvernement mauricien pour bénéficier d’un titre exceptionnel de séjour sur le territoire, malgré l’"immigration act", qui interdit les visas pour les personnes étrangères vivant avec le VIH. Une législation, que l’association PILS juge "inefficace, stigmatisante et discriminatoire". D’autant plus que "restreindre la liberté de mouvement en se fondant sur le statut sérologique de quelqu’un n’a aucun impact sur la santé publique du pays", s’insurge l’organisation PILS. Aujourd’hui, 25 pays dans le monde appliquent encore des politiques d’exclusion des étrangers vivant avec le VIH, parmi ces pays, la Chine, l’Egypte, la Malaisie ou encore la Russie. Contre plus de 100 qui sont revenus sur ces directives discriminatoires. Les Nations-Unies, par l’intermédiaire de son organe de lutte contre l’épidémie, l’Onusida, avaient pourtant dénoncé avec force le maintien de telles législations.