Une salle d'injection contre les OD

2 Mars 2022
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À New York, une salle de consommation à moindre risque, la première ouverte aux États-Unis en novembre dernier, veut convaincre et servir de modèle dans un pays frappé par un record d'overdoses, explique l’AFP. Elle est désormais sur deux sites. Dans le site principal, on trouve des box pour consommer. Dans deux petites pièces, il est possible de fumer du crack, un dérivé bon marché de la cocaïne. Un espace plus vaste et ouvert, avec une grande télé au mur, sert de salle de repos ou d'activités.  La structure se définit comme un « centre de prévention des overdoses », d’ailleurs un des murs est orné de cette phrase en anglais et en espagnol : « Ce lieu sauve des vies ! ». Les overdoses ont tué 2 062 personnes rien que dans la ville de New York en 2020 (alors en pleine pandémie), contre moins de 1 500 en 2019 et moins de 1 000 en 2015. Les overdoses touchent davantage les personnes Afro-Américaines et les quartiers pauvres. Les États-Unis ont franchi un record de plus de 100 000 décès sur un an (avril 2020 - avril 2021).  En cause, dans 77 % des cas à New York en 2020, le fentanyl, un puissant et dangereux opioïde de synthèse mélangé à l'héroïne ou à la cocaïne. Interrogé par l’AFP, Sam Rivera qui dirige les deux sites, explique que, début février, ses équipes étaient intervenues sur quelque 130 overdoses depuis l'ouverture des deux sites.  À East Harlem, le centre offre des soins médicaux, de l'acupuncture, une laverie, des repas chauds, de l'aide au logement et à l'emploi. L'épidémie d'overdoses a ravivé le débat aux États-Unis sur ces salles d'injection, en théorie interdites au niveau fédéral. Le ministère de la Justice a annoncé qu'il étudiait cette piste et discutait « avec les États et les régulateurs locaux des garde-fous », souligne l’AFP.