VHC : un bug dans les remboursements au Québec

"Les patients québécois devront faire face à un problème de plus puisqu'ils n'auront pas accès à un nouveau médicament [une des nouvelles antiprotéases anti-VHC, ndlr] qui pourrait les guérir du virus de l'hépatite C", critique Gilles Larose le président du conseil de la Société gastro-intestinale, une ONG québécoise, dans une tribune publiée (7 mars) dans le quotidien "Le Soleil". Le militant met en cause une récente décision de l’INESSS (Institut national d'excellence en santé et en services sociaux) dont la mission est la promotion de l’excellence clinique et de l’utilisation efficace des ressources dans le secteur de la santé et des services sociaux. C’est en quelque sorte l’équivalent de l’Afssaps. L’INESSS a, en effet, approuvé le "remboursement d'une triple thérapie [dans le traitement de l’hépatite C, ndlr] mais, malheureusement, elle a négligé d'autoriser le remboursement du nouveau médicament seul ou avec d'autres médicaments tout aussi efficaces". Pour l’association : "Cette décision limite les options de traitement des médecins et pénalise les patients quant aux possibilités de remboursement des thérapies combinées. Nous croyons que l'INESSS devrait autoriser le remboursement de ce nouveau médicament lorsqu'il est prescrit en combinaison avec des médicaments qui diffèrent de la nouvelle triple thérapie. La prise en charge du traitement de l'hépatite C est complexe et les médecins devraient pouvoir prescrire ce qu'ils croient être le meilleur traitement pour le bénéfice de leurs patients". Plus de 81 000 personnes au Québec vivent avec l'hépatite C.