Victrelis : une plainte suite aux "révélations" du docteur Dalbergue

7 Février 2014
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Un récent ouvrage du docteur Dalbergue, ancien employé du laboratoire pharmaceutique Merck, Omerta dans les labos pharmaceutiques : confessions d'un médecin (éditions Flammarion) fait beaucoup parler de lui. L’ouvrage traite de ce que son auteur considère comme des dysfonctionnements majeurs chez son ancien employeur… parmi les exemples cités celui d’un médicament contre l’hépatite C, le Victrelis (bocéprévir). Le livre avance que des experts ont été rémunérés afin de faciliter l'autorisation de mise sur le marché du Victrélis, un traitement prescrit contre l'hépatite C, et que le médicament aurait été prescrit pour des raisons financières à des personnes qui n’en avaient pas besoin. Ces affirmations ont manifestement conduit une personne, âgée de 42 ans, habitant Toulon, atteinte d’hépatite C à déposer plainte pour "mise en danger de la vie d'autrui". C’est ce qu’indique le quotidien "Var Matin" (5 février). Le journal cite le plaignant qui explique que son "taux de globules blancs a chuté de manière anormale" quelques semaines après le démarrage du traitement et qu’il a, de ce fait, été victime d’une infection. "Ça s'est joué à une semaine près, le laboratoire semble avoir joué avec sa vie", a expliqué son avocat, maître Frédéric Casanova, au journal. "On est conscient qu'un médicament peut entraîner des effets secondaires, mais il y a un seuil bénéfice-risque à ne pas dépasser", avance l’avocat, qui compte faire des "révélations" du docteur Dalbergue la base de la procédure qu’il a lancée.