VIH et adolescents-es : L’Unicef s’alarme

4 Août 2018
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Toutes les trois minutes, une adolescente est infectée par le VIH dans le monde, dénonce un rapport de l’Unicef présenté lors de la Conférence sur le sida d’Amsterdam. "C’est une crise de santé ainsi qu’une crise en matière de capacité d’action", déclare la directrice générale de l’Unicef, Henrietta Fore. "Dans la plupart des pays, les femmes et les filles n’ont pas accès à l’information et aux services nécessaires ou n’ont même pas la possibilité de refuser des relations sexuelles non protégées. Le VIH se propage rapidement parmi les personnes les plus vulnérables et les plus marginalisées, ce qui place les adolescentes au cœur de la crise". Le rapport intitulé "Women : At the heart of the HIV response for children" ("Les femmes : au cœur de la lutte contre le VIH pour les enfants") présente des statistiques inquiétantes sur l’épidémie mondiale de sida et ses incidences sur les plus vulnérables. Ainsi, l’an dernier, 130 000 enfants et adolescents âgés de 19 ans ou moins sont morts du sida, alors que 430 000 — près de 50 par heure — ont contracté le VIH. Présenté à la conférence internationale sur le sida, le rapport indique que les adolescents-es continuent d’être touchés de plein fouet par l’épidémie et que l’incapacité à les atteindre ralentit les progrès réalisés à l’échelle mondiale au cours des vingt dernières années dans la lutte contre l’épidémie. Il est signalé dans le rapport que : les adolescents-es âgés de 10 à 19 ans représentent près des deux tiers des 3 millions de personnes de moins de 19 ans vivant avec le VIH ; bien que le nombre de décès ait reculé dans tous les autres groupes d’âge depuis 2010, y compris chez les adultes, la mortalité parmi les adolescents-es les plus âgés (de 15 à 19 ans) n’a pas diminué ; quelque 1,2 million de personnes âgées de 15 à 19 ans vivaient avec le VIH en 2017 – 3 sur 5 étaient des filles. La propagation de l’épidémie parmi les adolescentes s’explique par des relations sexuelles précoces, notamment avec des hommes plus âgés, des relations sexuelles non consensuelles, le manque de pouvoir de négociation en matière de sexualité, la pauvreté et le manque d’accès à des services de conseil et de dépistage confidentiels.