VIH et HSH

26 Juin 2023
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La prévalence du VIH pose un réel problème chez les populations clés, rappelle le site Seneweb.com (9 juin). Les groupes les plus concernés sont les hommes qui ont des rapports sexuels avec les hommes (HSH), les professionnels-les du sexe (PS) et les consommateurs-rices de drogues injectables (CDI). Au Sénégal, 27 % des hommes qui ont des rapports sexuels avec les hommes vivent avec le VIH, note le site d’info. La situation épidémiologique dans la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC) comptabilise environ 6,5 millions de personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Le profil épidémiologique dans cette région est toutefois très diversifié. Au Sénégal, la prévalence du VIH est de 0,3 %. Selon l’Alliance nationale des communautés pour la santé (ANCS) rapportée par le site sante221.com, les niveaux de prévalence élevés au sein des populations clés comme les HSH, les TDS, les personnes injectrices… Les hauts niveaux de prévalence dans ces groupes sont « la preuve qu’il y a nécessité d’agir autrement par rapport à leur accès aux services de VIH, de santé sexuelle et reproductive et des droits humains », explique d’ailleurs l’ANCS. Le responsable des programmes à l'ANCS, Mame Mor Fall, estime sur Seneweb.com qu’« aujourd’hui, on se rend compte qu’il y a deux défis majeurs qui guettent la lutte contre le sida. Ce sont les droits humains et le genre. Il y a des groupes qui sont très affectés par le VIH. C’est ce que l’on appelle les populations clés qui ont des prévalences VIH très élevées. Si vous prenez les hommes qui ont des relations sexuelles avec les hommes, ils ont une prévalence nationale qui tourne autour de 27 %. C’est aussi valable pour les professionnels du sexe qui tournent autour de 5,3 % et les consommateurs de drogue injectables, avec une prévalence de 3,7 % ». Et Mame Mor Fall d’expliquer : « L’analyse des nouvelles infections chez les jeunes populations clés montre des situations préoccupantes, notamment chez les HSH (…) Sur l’ensemble des nouvelles infections parmi les hommes de 15-49 ans, 69 % sont survenues chez les jeunes HSH ». Pour Mame Mor Fall, chez les HSH, la plupart sont des bisexuels et 98 % de ces hommes ont des relations hétérosexuelles. Cela veut dire qu’ils sont aussi en couple avec des femmes. « Si les Sénégalais ne se mobilisent pas pour lutter contre la stigmatisation, je vous assure qu’au-delà de 2030, nous serons là à parler et à réfléchir sur des réponses adaptées pour freiner la propagation de la maladie », avance-t-il.