VIH, VHC : le délire continue sur la machine "à guérir" égyptienne

15 Juillet 2014
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Et voilà, le délire continue si on en croit un article (29 juin) de l’Associated Press. Le fameux appareil de l’armée égyptienne ayant soi-disant été inventé pour guérir le sida et l’hépatite C "nécessite encore six mois de tests". C’est ce qu’ont annoncé les autorités militaires de l’Égypte le 29 juin. "Les forces égyptiennes avaient auparavant promis de dévoiler la technologie au public, après avoir présenté ce que des experts ont rejeté comme étant des affirmations fabulatrices, en février dernier", rappelle l’agence de presse américaine. En février 2014 donc, le chef de l’agence d’ingénierie de l’armée avait soutenu que l’armée avait produit "une invention scientifique étonnante et miraculeuse" qui pouvait détecter le sida, l’hépatite et d’autres virus sans nécessiter d’échantillons de sang, en plus de purifier le sang des personnes infectées. Evidemment, passé le temps de stupéfaction, cette annonce a déclenché la colère chez les scientifiques et le public au niveau local et international. Comme le rappelle l’Associated Press, le sujet est d’autant plus délicat qu’en Egypte, l’hépatite C atteint des niveaux épidémiques. Certaines études avancent que jusqu’à 10 % des 86 millions d’Égyptiens en sont atteints, ce qui en ferait le plus haut taux de contamination au monde. Toujours selon l’agence citant le responsable du département médical de l’armée égyptienne, le major-général Gamal el-Serafy, des médecins auraient "déjà commencé à tester l’une des machines sur 80 patients souffrant d’hépatite C et recevant également des médicaments". En revanche, lors de la dernière conférence de presse, il n’a plus été fait référence au VIH. A noter, détail important, qu’aucune des "recherches impliquées dans la mise au point de l’appareil n’a été publiée dans une revue scientifique connue".