Son pénis, encore gorgé de sang, repose
Sur sa cuisse gauche. Son gland, décalotté,
Est humide. Ses lèvres, quelque peu bleutées,
De même que ses paupières, demeurent closes.
Ses immenses yeux arborent de fort longs cils.
Il porte, à son cou, une chaîne d’argent.
Imberbe et nu, à l’image d’un jeune enfant,
Il semble avoir trouvé le sommeil, immobile.
A son poignet, un bracelet est accroché,
Fait de cuir, duquel pend une clé. Près de lui,
Des sandales bleues, une serviette tâchée.
Du sang dégouline le long de sa joue, puis
Macule son cou. Le tapin ne dort en rien :
Son dernier client l'a libéré, de ses poings.
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Commentaires
whaôh!
que voilà un sonnet bien troussé!
et combien émouvant!
miam il y a aussi quelque chose sur le blog!
léa
Merci Léa...
Bonjour Léa,
Je te remercie pour ces compliments, mais je sais que j'ai des progrès à faire.
J'essaierai d'écrire un poème ou une chanson, que je déposerai ici, chaque jour.
Tu es une amatrice de poésie?
A bientôt.
Bises.
la poésie efficace
Je crois en la poésie, je crois en son action, en son efficacité
Un jour de cafard, se frotter au désespoir du syphilitique Baudelaire, et à la musique appaisante qu'il savait en tirer, ça fait du bien.Ou la violence-femme de Joyce Mansour ou Annie Lebrun...Ou la folie ingénue de Nerval...Et la musique de Marceline Desbordes Valmore.
Et les grands universels, Omar Khayyam le poéte du doute, Abû nuwas l'homo libertin...Adonis "sous l'arc les lêvres orphelines"...Li tai po le chinois qui dansait avec son ombre de lune, Anna Akhmatova écrivant à St petersourg sous les bombes. Il faut toujours avoir au fond de son sac une anthologie poétique...Un poéme se lit en dix minutes...y
Je me la lis à mi-voix, elle berce mes vieilles douleurs.
J'essaie de la pratiquer sans autre prétention que d'apputer sur un furoncle et faire sortir le jus. Je regrette le temps des bouts-rimés, où la poésie était un échange social comme un autre. J'aime aussi la poésie des chansons, la poésie des humbles...
Je comprends que la RAF bombardait la France avec Liberté d'Eluard. "j'écris ton nom...Poésie".