Les archives communautaires

La grippe du cochon a fait 7 morts confirmés et 152 présumés.

Cet hiver 2008, en France, la grippe, combinée avec la gastro a fait 6000 morts.

Où est la pandémie ? Qui en sont les victimes ? Celles qui ont acheté du tamiflu controversé et des masques inutiles.... La peur fait vendre.

Tout est bon dans le cochon, sauf quand l'Homme le dénature.

Bonjour à tout le monde...

Euh... c'est quoi une crise millénaire ?

En 1000 ans, y a eu que deux crises ?

Les deux premières crises du 2ème millénaire ?

Le coût "estimé", c'est que de l'argent ou des vies humaines (y compris dans l'hémisphère sud, un peu comme pour le palu, le vih etc..) ?

La seule et vraie crise dont le monde ne se relèverait pas, ce n'est pas plutôt l'avenir écologique de la planète et une "crise" nucléaire ?

Encore des questions !

Peut-être même un peu de caricature ?

Putaingue, çà ne se soigne donc pas...

C'est moi qui déconne vraiment en ce moment, à ne rien comprendre, ou quoi ?

Putain, c'est super grave alors : entre deux points et cinq de PIB de perdus et plein de dollars aussi...

Je ne nie pas la gravité potentielle bien que conditionnelle (...) d'un scénario catastrophe : j'ai vécu le déni du VIH à ces débuts pour échapper à cela. 

Mais est-ce du misérabilisme que de s'inquiéter d'abord sur les vies humaines, s'il faut donc s'inquiéter vraiment ?

Une autre mise en perspective, en quelque sorte.

Pas plus mais pas moins.

Je ne vais sans doute rien t'apprendre Michel en te disant qu'il y a des corrélations fortes entre le PIB et l'espérance de vie et entre le PIB et la santé ou entre la santé et le PIB. Tu trouveras plein d'infos et de courbes sur le net à ce sujet.

Partout où des problèmes massifs de santé apparaissent (l'Afrique par exemple) le PIB recule. Mais partout aussi où le PIB régresse, cela entraîne des problèmes de santé et une réduction de l'espérance de vie. Voir à ce sujet l'Europe de l'Est après la chute du mur.

Le recul du PIB provoqué par la crise a entraîné que les pays riches dont la France rechignent à mettre la main à la poche pour le Fonds mondial contre le sida. Le recul du PIB aura inévitablement aussi des conséquences négatives sur notre système de santé à nous. Sans doute une augmentation des franchises à venir et un moins bon remboursement des soins et des traitements.

L'économie, ce n'est pas que les subprimes. L'économie c'est indispensable pour améliorer le niveau de vie et la qualité de la prise en charge sanitaire. Mais bien sûr pas n'importe quelle économie. C'est pourquoi il faut s'en occuper, mettre son nez dedans comme il faut s'occuper de politique. Je ne sais plus qui disait en gros que celui qui dit qu'il ne fait pas de politique fait toujours la politique du plus fort et du plus riche. Brecht ? A mon avis pour l'économie c'est pareil.

Et une pandémie de grippe qui s'ajouterait à la crise actuelle entraînerait un recul du PIB sans précédent et ceux qui paieraient de leur santé et de moins de vie, ce seraient les pauvres, dans les pays pauvres mais aussi les pauvres dans les pays riches.

Pour exemple, l'espérance de vie des sans abri français est en moyenne de 48 ans : 56 ans pour les hommes et 41 ans pour les femmes... Chez les abrités, l'espérance de vie est de 77 ans chez les hommes et de 84 ans chez les femmes. Et pour avoir un abri il faut quelques dollars non ?

C'est bien qu'il y ait des courbes avec des experts pour les dessiner et les interpréter afin d'élaborer des scénarios catastrophes, de la perspective, mise en forme ou simplement projetée... On ne peut plus fonder non plus un discours politique sans une analyse économique, cela est vrai.

Cette projection macro-économique t'accompagne dans ton expérience encore à venir d'une vie avec des traitements le moins lontemps possible et je l'espère avec un emploi le plus logntemps possible. 

Je suis comme certains autres un des cobayes survivants de l'AZT, un des pions de cette santé publique dont tu parles sur un autre forum et à laquelle la question sociale tend de plus en plus à se substiter : pour ceux qui n'ont plus de travail, déjà pour beaucoup en situation de précarité, et ceux qui voient la retraite s'approcher avec encore plus d'appréhension..

Tu me diras que la question de la santé publique n'est pas sans rapport avec une bonne gestion du système social mais il y a peut-être dans nos destins peut-être pas des différences de structure mentale mais du moins des mises en perspective très différentes que le vécu au quotidien façonne forcément prioritairement. 

La pensée éparpillée par la toile, nous disait saraconor : la pensée mise au défi par la maladie, la fatigue et la précarité, aussi.

La facilité serait de passer au guichet social. D'autres luttent encore pour leur dignité, très loin des courbes des PIB mais trop près d'une bureaucratie dont les impératifs macroéconomiques et le formatage d'une pensée déshumanisée contre lequel se livre en premier lieu le combat de la vie, au quotidien.

C'est bien que tu apportes ton éclairage sur les siècles qui passent et ceux qui nous attendent mais tu le sais aussi : l'humanisme se vit, il ne se quantifie pas. Avec ses espoirs et ses faiblesses, forcément humaines et cette chaleur pour de petits bonheurs qui feraient exploser tous les instruments de mesure imaginables !

Se battre contre les inégalités sociales avec des discours économiques ou politiques, oui, mais aussi vivre l'humanité chaque jour, avec son frère ou l'inconnu qui passe.

Ca, j'en prends de plus en plus conscience ici, sur Seronet, malgré les embuches du quotidien, comme dans la vie réelle...

Ce n'est plus un discours, c'est une philosophie que l'on se construit peu à peu chaque jour.

Pas facile lorsqu'en plus on appartient à une minorité mise en danger aussi bien par d'autres minorités que par la pensée inique.

Je t'écoute mais entends-moi.

Et pour la grippe, lucidité et responsabilité.

Bonne et longue route...

Info, intox!  Il faut savoir raison garder!

Que le gouvernement gouverner par d'autres intérêts que la raison agite le chiffon rouge, détourne l'attention des têtes et des esprits, cela ne serait être la première fois!

Les moyens de santé public existent, les traitements restent efficaces.

La volonté politique doit s'accompagner de l'analyse et du sens critique des services de soins, des patients, de la population.

Sur le PIB, avec les licenciements sur la France en cascade, c'est 1 million de licenciements d'ici fin 2009 (250 000 emplois déjà perdus sur ces 3 derniers mois), c'est 1% en moins sur les cotisations sociales, notre sécurité sociale accusera donc un déficit de 2,5 milliard d'euros!  le réel danger est bien de ce côté.

Voilà, je crois un éclairage suffisant pour s'indigner et demander l'unité la plus large pour l'interdiction des licenciements et les suppressions de postes.

( mouvement lancé à l'appel du P.O.I  le 07 décembre 2008)!

Il est clair que dans mes "positions" que j'essaie d'exprimer seinement - sans passions, comme dirait Baruch, - je me plante souvent parce que c'est plus facile à dire qu'à faire.

Si ça continue, je vais imiter Althusser, et je vais finir par étrangler mon clove.

D'ailleurs, je crois qu'il se pose des questions...

gourou léniniste des années 70, leurs dérives gauchistes les plus dingues comme celle des maoistes se réclamait de lui  ("Vers la guerre civile" signé Serge July)

un graffiti sur les murs de Normale Sup, aprés que notre grand homme eut étranglé sa femme clamait

:

"Liberez Athusser" signé: comité Jacques l'étrangleur.

Plus haut, j'avais écrit ceci :

"Sur le fond, selon un rapport de la Banque mondiale de 2008, une pandémie d'amplitude "modérée" de grippe aviaire ou de grippe porcine pourrait coûter près de deux points de pourcentage au produit intérieur brut mondial, tandis qu'une "grave" pandémie amputerait le PIB mondial de près de 5 points de pourcentage, soit plus de 3 000 milliards de dollars.

Et le scénario catastrophe des épidémiologistes est que les deux virus finissent par se combiner... "

Cette semaine, l'OMS réuni en congrès a confirmé que cette hypothèse de combinaison de la grippe A avec la grippe aviaire ou avec d'autres virus était de plus en plus fortement plausible.

Elle a aussi confirmé que ce seraient les pays du Sud qui souffriraient le plus d'une pandémie de grippe.