Le mythe du séropo-contaminateur
Je me souviens, à l'apparition nde la maladie, il y a une vingtaine d'année , des histoires courraient, on appelle ça des rumeurs urbaines.
Un homme était à Rio (la ville pouvait changer) il draguait une femme en boîte, il la ramenait à l'hotel, lui faisait l'amour et s'endormait. Au matin quand il se reveillait, elle était partie. Mais sur la glace de la salle de bain, au rouge-à-lêvre il y avait écrit "bienvenue au club du Sida".
Je ne sais pas si des chercheurs ont écrit sur cette rumeur...Je la trouve trés interessante. Pour moi elle montre que dans la tête des gens quand une personne apprend sa séropositivité la première chose qu'elle se dit c'est "chic! je vais pouvoir contaminer plein de gens!".
J'ai une une variante homo de cette histoire de contamination avec une amie lesbienne avec plin d'amis homo: elle m'avait raconté qu'un de ses amis homos, aprés avoir appris sa contamination (on en était au début de l'épidémie, on nageait dans l'irrationnel, il n'y avait pas de remèdes) lui avait dit "je vais paser mes vacances à Mykonos, comme ça je ne partirais pas tout seul". A l'époque j'ai gobé l'histoire, aujourd'hui, aprés m'être laissé contaminé je suis plus dubitative: et si cette histoire n'était pas la version homo de l'histoire de Rio?
Je n'irai pas nier que certaines personnes sont assommées par leur sero-conversion au point de faire n'importe quoi. Que certaines personnes ne maitrisent pas leurs pulsion sadiques, ou leurs pulsions masochistes (se laisser infecter c'est aussi une histoire de masochisme mal
maitrisé). Qu'il vaudrait mieux que le blâme social soit moins fort sur le SM, et que certains jouent à la punition, donnée, reçue, plutôt que de s'infliger des punitions réelles.
Mais...Ici par exemple, si quelques textes expriment un désaroi aggressif face à la conversion, une horreur étonnante du préservatif (ce n'est quand même pas comme se taper dessus avec un marteau! et on peu installer des jeux avec), l'immense majorité des séropos repousse l'idée de jouer avec la santé des autres.
Là ou ça devient curieux c'est que dans un certain milieu associatif, certains -le plus souvent des séronegs- sont fascinés par les discours extrêmes , si merveilleusement transgressifs. J'ai un souvenir d'une séance par exemple ou un publiciste américain du bareback racontait "son plaisir à sentir le foutre dans son cul". Moi j'avais plutôt envie de lui lancer "si tu crois que c'est comme ça que tu vas tomber enceinte, il va falloir que tu recommences souvent" . Si certains professionnels de la santé étaient attérés (le même américain nous avait raconté que sous drogue "il avait presque vu Dieu"), d'autres, que je connaissais, étaient complétement allumés, le mot c'est fascinés. A en oublier u'à côté d'eux il y en avaient qui savaient ce qu'était le poid de la maladie au jour le jour et ne pouvaient entérinés ces discours
Il y aurait une étude à faire sur le goût de l'extrême chez les chercheurs. En faisant des enquêtes sur les trans et le sida, dans les bibliothéques je n'ai trouvé que des études sur le sida chez les trans migrantes prostituées. Parce qu'on a un travail on a aucun risque d'attrapper le Sida? La population trans en France est majoritairement étrangére et prostituée? Ces études étaient nécessaire: je ne peux nier que cette population existe. Mais pourquoi ne pas aller chez les autres, chez celles qui pourraient lire et commenter ces études? Parce que ça interesse moins les chercheurs de rencontrer la trans postière -sans parler du trans postier (ces études oublient toujours les hommes trans, et les homme trans homos).
Pour moi, ces études -tant sur les trans que sur les séropos- entérinent un stéréotype discriminant à notre égard. Marre du stéréotype du séropo contaminateur!
Commentaires
Elvih's Prechley
En lisant ton texte LamûreTrans, je pense qu'il s'agit d'une transformation de la réalité, un mépris plus qu'un déni envers les trans et les personnes séropositives.
J'ai ressenti le même effet en parcourant l'article de l'association Actions Traitements, l'histoire du médecin gynécologue en Espagne. Ce qui a provoqué une Alerte sanitaire et une grosse frayeur dans les médias! je me disais qu'ils sont bien hypocrites et certes ceux là même qui sont sensés nous défendre, nous les minorités sexuelles ethniques et autres populations "à risque", ne font qu'enfoncer le clou en nous stigmatisant. D'ailleurs, action traitements parle au nom des seropositifs dans leur manifeste sur le ton d'une "fausse" indignation.On instrumentalise depuis longtemps notre pathologie, par une différence sociale et une observation et évaluation constante, car nous représentons un foyer potentiel d'épidémie, tel un volcan, pourrait renaître des ses cendres, n'est ce pas? Enfin, je préfère naturellement comme avant que les préservatifs existent et le groupe bareback, c'est une évidence et nul trouble sado maso là dessous, d'ailleurs je ne saisis pas ta pensée quand tu écris Que certaines personnes ne maitrisent pas leurs pulsion sadiques, ou leurs pulsions masochistes (se laisser infecter c'est aussi une histoire de masochisme malmaitrisé). Qu'il vaudrait mieux que le blâme social soit moins fort sur le SM, et que certains jouent à la punition, donnée, reçue, plutôt que de s'infliger des punitions réelles.
http://www.seronet.info/article/alerte-au-medecin-seropo-les-reactions-continuent-5381
lea-mure-trans
Tu n'as pas compris le parallélle entre le SM et la prise de risque? Je vais essayé de mieux m'expliquer.
Pour avoir pratiqué le SM j'ai pu vérifier la force de la pulsion sadique et masochiste. Le gout de faire mal (pour contenter une ou un maso il faut avaoir un minimum ce gout) et le gout d'avoir mal.
J'ai pu observer que de grands chagrins peuvent faire grandir ces pulsions. Une amie lesbienne me racontait qu' à l'époque ou ses copains pédés mourraient en cascade, pour exorciser la mort elle allait en boite échangiste et se faisait passer dessus à la file par des mecs.
Un autre ami allait dans des boites SM se ramassait des jeunes sans expérience, sans self controle, et les poussait jusqu'à ce qu'ils lui lattent la gueule. Au risque de blessures...le pied peut atteindre les yeux, il était peintre.
Comment expliquer qu'aux Etats Unis les afro-américains soient plus touchés que les blancs? C'est le poid des discriminisations qui diminue les résistances...qui accentue le masochisme à se faire infecter et le sadisme à infecter les autres.
Ce n'est pas la seule explication bien sur.
Le sm que je pratique -disons que je pratiquais- jouera sur ces pulsions sans jamais s'y abandonner complétement, il est basé sur le respect de soi et des autres.
Réponse à Léa
de l'expérience personnelle à la mauvaise sociologie
salut lea-mûre-trans... je veux juste te rappeler qu'il est assez hasardeux de faire des généralités à partir de ton expérience personnelle... et que découper les choses de façon bonaire sado/maso me semble un peu rapide. mais on pourra en reparler.
salut jcm... quel plaisir de te relire... non je ne pense pas que tu sois misogyne. comprendre les limites du féminisme (on devrait dire d'ailleurs des féminismes) ou de la théorie queer n'a rien de misogyne. ce n'est pas notre faute si la castration occidentale produit souvent une misandrie hystérique chez les intellectuelles lesbiennes bourgeoises blanches post-coloniales. d'ailleurs l'équivalent pédé est souvent bien pire (je ne citerais personne c'est injurieux) ; cela sont souvent de vrai misogyne mais alors aussi des transphobes orientalistes pathologiques.
Question à jcm
Je pourrais contester, exemples historiques à l'appui, la pertinence absolue de l'adage si "populaire" : " il n'y a pas de fumée sans feu", mais c'est un autre sujet que celui de ce blog. En revanche, pourrais-tu préciser tes sources statistiques attestant que les taux de contamination les plus élevés se trouvent chez les couples amoureux sérodifférents ? Car c'est bien de ce constat, à te lire, que tu construis la suite de ta démonstration.
Insinuations insultantes
Ce commentaire me semble comporter un certain nombre de passages litigieux assénés au lecteur, mais pourtant sans fondements scientifiques, qui me choquent à plusieurs titres.
D'abord, en tant que chrétien, je suis choqué par le fait qu'on puisse laisser entendre insidieusement que c'est ma religion qui contribuerait à l'extension de la maladie et, plus fort encore, à la recrudescence du phénomène bareback :
--- « si j’aimais quelqu’un , je ferais tout pour qu’il n’attrape rien : non seulement rien n’est moins sûr, mais c’est en pratique le contraire que l’on observe, et il est très facile à un chrétien qui connait l’histoire d’un jésus, de comprendre le sens de la “culpabilité partagée” : les amoureux se prennent pour Jésus, celui qui aimepartage la faute de l’autre, se sacrifie pour l’autre : le bareback est exactement cela d’ailleurs. »
Ensuite, poursuivant sur cette lancée, ce commentaire laisse entendre qu’il y aurait un communautarisme gay, ce qui ne me semble pas correspondre à la situation française et ce qui entraîne pour conséquence implicite que tous les gays dont je suis ne s’inscriraient pas dans la continuité de la République mais en seraient même des pourfendeurs. Cette généralisation porte atteinte à tous les gays comme moi, citoyens engagés dans des partis politiques ou dans des syndicats, notamment.
--- « 2 versions “sacrificielles amoureuses : Chez les homos, le bareback a une dimension sociale que n’a pas le sexe hétéro : le sexe est communautaire chez les gays, pas chez les hétéros. La fusion amoureuse du couple hétéro a son alter ego avec la solidarité communautaire gay. »
Enfin, en tant que proche et ami de « lesbiennes » et de féministes, je suis outré par la manière dont ce commentaire présente celles-ci. Elles seraient les principales responsables des « avancées réactionnaires modernes » (on remarquera l’incongruité de la juxtaposition « avancées réactionnaires ») et les plus « anti-meks » qui soient. Et le commentaire continue ainsi dans l’injure faite aux femmes qui aiment les femmes.
--- « Par exemple, souvent les avancées réactionnaires modernes sont le fait des féministes et des lesbiennes en particulier, lesquelles sont probablement encore plus anti-meks avec acharnement quand je suis passablement misogyne ( bien pires que moi ). Les lesbiennes voient dans la sexualité hétéro en général le symbole de la domination masculine, et par exemple, la plupart des lois puritaines hypocrites sur le harcèlement, sur le “délicieux” consentement qui n’est pas un consentement et autres subtilitées marginales érigées en règles de fonctionnement universelles portent les noms de lesbiennes militantes. »
Je suis nouveau sur ce site. J’imagine pourtant mal qu’on puisse ainsi laisser diffuser de tels propos dont le seul souci semble de vouloir porter atteinte aux catégories de citoyens que je viens de citer.
PS : d'autres passages de ce commentaire sont tout autant litigieux ainsi que le commentaire ci-dessous de Skyline:
"les intellectuelles lesbiennes bourgeoises blanches post-coloniales. d'ailleurs l'équivalent pédé est souvent bien pire (je ne citerais personne c'est injurieux) ; cela sont souvent de vrai misogyne mais alors aussi des transphobes orientalistes pathologiques."
Misandrie : mépris ou haine des hommes (Larousse)
Malgré ton conseil de ne pas se hasarder dans des généralités à partir d'expériences personnelles, je pense que ton commentaire sur la castration occidentale mériterait que tu développe un peu plus ta pensée au risque d'entrainer sur des chemins dangereux. Tes bourgeoises blanches postcoloniales et tes transphobes orientalistes concentrent toutes tes attaques. J'aurais en ce sens apprécié un "des" intellectuelles au lieu de "les". N'y aurait-il parailleurs aucun phénomène castrateur chez des intellectuelles bourgeoises non blanches ?
Comme tu sembles bien avoir étudié le sujet...
adresse d'une bonne maison ?
pour pouvoir en adopter un ou une dans son salon, de bourgeoise blanche postcoloniale transphobe orientaliste pathologique. Ca doit être du dernier chic...
Au fait, c'est propre, faut les sortir ? et ca se reproduit comment ? On peut les faire opérer ?
vraie blonde inside
la postcoloniale .....à adopter
En savoir plus
omelette norvégienne
Oui super échange en effet, dîtes je peux faire l'arbitre?...pas de modérateurs dans les parages, plutôt bon signe!
jesus barebakeur ?
evide amant ..
content de te lire mon biket (jcm)
it's a real pleasure ..
le mythe du séropo-contaminateur
Je préfére discourir à partir de mes expériences et de celles que m'ont raconté des amis que d'essayer de me mettre à la place d'une mére de famille qui marie sa fille à un séropositif (et s'imagine de suite que pour la nuit de noce il va lui offrir l'équivalent moderne de ce que le mari de Karen Blixxen offrit à la romancière danoise, "une galanterie" (comme on disait au 18éme pour la syphilis.).
Pour l'instant toutes les études prouvent que l'usage de la capote dans les couples sero-discordant anihile les risques de transmission du virus. Le reste c'est du fantasme.
Personnellement je vie dans la terreur de contaminer quiconque. Même à mon pédicure je dis "attention j'ai une hépatite" (vous avez remarqué l'hépatite ça fait moins sale que le sida).
Je ne pense pas être la seule.
Personnellement le préservatif ne me dérange pas plus que ça. Peut-être le contact du latex
séduit-il mes penchants SM.
A partir de ça quand on montre chaque séropo comme un contaminateur en herbe, le moins que je puisse dire c'est que ça m'énerve. Je pense que l'immense majorité des séropos se protége et protége ses partenaires, tant pis pour eux ils n'iront pas à la télé.
Je ne vois pas en quoi le préservatif serait contre la sexualité. J'ai l'impression que certains y cristallisent autre chose...de complexe. Mais comment demander à des gens de réagir rationnellement quand c'est le sexe et la mort qui sont en jeu...
Ah oui, en hommage à nos amis francophones du Québec ne pourrait-on pas franciser le mot bareback? En américain (seuls des puritains comme les américains pouvaient dévellopper une idéologie sur cette histoire) bareback veut dire "monte à cru" comme monter un cheval sans selle. (bare : nu back: dos). En français le mot qui me vient aux lêvres c'est sexe-à-risque. Vous avez autre chose?
LEA
ps-une citation d'Omar Khayyam et on vous qualifie d'orientalisante! Ce grand poéte iranien -un apôtre du plaisir toujours interdit par les Mollahs- du 12 éme siécle est aussi le mathématicien qui a déterminé le calendrier bissextile dont nous faisons toujours usage:
"ce monde est une lanterne magique
le soleil c'est la lampe
la terre c'est le drap
nous sommes les ombres qui passent". (une bonne traduction a été éditée chez Allia, 3 euros). Ce persan m'est toujours un soutien dans les moment de cafard.
oui
oui, oui, dieu, hum, hum, le christ et marie, les sacrifices, c'est comme le père-noël, j'y beaucoup cru.
I am an antechrist, i am an anarchist,
oops, désolée
Comment dire
Lea "En français le mot qui me vient aux lêvres c'est sexe-à-risque."
Crusexe ?, yopsexe ?, spermasexe ?
Plus sérieusement, tu nous dit t'énerver quand on considère un séro+ comme un contaminateur en herbe, et dans le même temps tu proposes de faire évoluer le débat, en nous suggérant de remplacer le terme bareback par sexe-à-risque. Et personne ne s'étonne ?
Polémique : pour ou contre ?
Ya des sujets comme-ça, tu lances un mot, une opinion, voire une plaisanterie, et "Hiroshima, mon amour" ça part en vrille. Le dîner se transforme en bataille rangée, le plaisir d'être ensemble en coups de gueule et nous voilà repartis dans une des ces interminables conversations ponctuées de "tu m'em...", "de toutes façons...", "à parler franchement..." et autres phrases catégoriques.
La joute oratoire en guise de sport social.
Une de mes copines est carrément spécialiste de ce genre de choses mais, de son propre aveu, elle aime ça par besoin d'interagir, de briller, d'exister. Jusqu'à la mauvaise foi.
Ceci dit, en lisant la presse, je constate que pour certains ce puisse être un gagne-pain (y-a-t-il des journalistes sur ce forum ?)
Les techniques employées n'ont rien de récent. Prendre deux, trois mots à fortes charges émotionnelles, amalgamer le sujet avec un autre que l'on sait sensible, s'appuyer sur le communément admis, puis se répéter inlassablement. Nos politiques n'agissent pas autrement.
Par habitude, par lâcheté peut-être, en de tels cas je pratique le silence. Quitte à être pris pour un idiot. Les conversations binaires (non - si - non - je te dit que oui - moi, je te dit que non...) me gonflant depuis bien avant mon premier poil, je préfère attendre de trouver le bon argument, celui qui oblige à la réflexion, qui enrichi le dialogue. Et un argument construit peut me convaincre là où une gueulante me laissera indifférent.
Loin de moi l'idée de me faire l'avocat du diable, ni même l'apologie du consensus, mais je me méfie instinctivement de toute volonté affichée de pensée unique.
Alors bareback ou relapse? le plus honnête est-il celui qui vous ment, s'en veut, mais vous l'impose quand même ou celui qui vous le dit ouvertement, vous offrant la possibilité d'argumenter ( et de refuser) ?
petit texte issus de mes mimines, posté sur un autre forum, il y a plus de deux ans sur le sujet.
Qu'appelle t'on aujourd'hui Bareback?
Le fait de proposer à un partenaire un rapport sans "protection" en le mettant au courant des risques encourus (definition première du bareback, ya une dizaine d'année) ?
Le rapport non protégé lui-même ?
ou l'aceptation d'un rapport non protégé en supputant l'état sérologique du partenaire (correspondant plus à ce que l'on définissait comme du "relapse") ?
Il me semble qu'il y ait au sein des différent forums abbordant le sujet une confusion sur ce point.
je constate aussi, le temps passant, une dérive d'une attitude portée à la discussion sur un "fétichisation" du sperme, comme vecteur symbole, dans les pratiques que je vois autour de moi. Un mouvement qui à l'origine, cherchait à ouvrir une reflexion sur un thème délicat : le risque induit d'une sexualité polymorphe, se retrouve noyé dans le pathos d'assez mauvais goût du "pour ou contre l'abbatage".
à titre tout à fait personnel, considérant que lors de tout rapport j'ai à avertir mes partenaires des risques qu'ils encourent, et que je prefère le sexe sans preservatif, je me considère comme barebackeur. Si avec le partenaire en question, la prise de risque est consciente et acceptée de part et d'autre, je le pratique et cela concerne un accord privé. En revanche, je condamne les rapports "à risque" entre partenaires n'ayant pas fait de démarches l'un vers l'autre sur ce sujet.
L'ignorance reste le seul vrai ennemi.
vraie blonde inside
PS bareback pourrait-il se traduire, comme l'ont révé quelques utopistes à l'origine, par sexe conscient et responsable ?
lesbiennes antimek
Por que no te callas ?
Forum fou
traduire "bareback"
C'est vrai il y a eu le mot "relapse". Pour moi ce mot me rappelle un des textes les plus désopilant de Claudel (ce grand humouriste) Jeanne au bucher (mis en musique par Honneger). La pauvre Jeanne est face à ses détracteurs, des évêques qui crient "hystérique catin prostituée hérétique relapse!" et la sainte répond: "moâ, Jeaaaaaane, tout celà!" C'est à se tordre.
Pourquoi être aller chercher un terme dans le vocabulaire le plus abominable du catholicisme: le relapse pouvait être puni de mort! Du coup les barebackeurs-sectataires de la baise-à-risque
ont eu beau jeu de claironner qu'on voulait les mettre au bûcher (on voulait juste qu'ils arrêtent leurs conneries mortifères).
Reste que "relapse" est plus idoine pour l'idéologie que certains ont voulu dévellopper autour (no future, no capote) que la pratique proprement dite (à part ça sexe-à-risque c'est dans les deux sens le risque).
J'ai commencé à mettre des capotes vers 1975. Je vivais de mes charmes. Une syph, se faire piquer le cul pendant un mois, une deuxiéme syph pareil, on fait ce que les copines vous disent: on s'achete le paquet de capotes et le tube de hyalomiel. A Pigalle les prostituées faisaient pression sur les autres pour qu'elles emploient le préso.
Quand les infos sont sorties sur le capote et le sida, pour moi c'était une évidence. Je voyais que certains amis gays ne supportaient pas l'idée, la prenait comme une punition. Je leur disais "où est le problême, des capotes je me suis mis pleins dans le c... contre la syph quand j'étais à Pigalle, où est le problême?"
Encore aujourd'hui je suis dépassée par l'acharnement de certains, à baiser sans se soucier de contaminer les autres (qu'ils donnent leur accord pour moi moralement c'est un peu léger)
ou de se surcontaminer (attrapper une hépatite, une syph, une shtouille -chaude pisse) etc
sur un Sida. Je suis étonnée de l'aggressivité avec laquelle ils défendent leurs pratiques, comme si c'était eux que je condamnais et non leurs pratiques.
Pour me faire haîr encore plus je trouve que quand on est dans un pays avec un systéme de solidarité de santé (un systéme hérité de la Résistance, et menacé de toutes parts par les tenants du profit pur), on ne peut pas tenir le discours "personne fait rien pour personne". Ou alors on rembourse soi-même les médicaments que les autres paient pour vous.
A jcm2
Je ne conteste pas du tout ton droit de choisir les questions auxquelles tu souhaites répondre et ne souhaite donc pas de te "déposséder" de quoi que ce soit, quand bien même serais-tu "possédé" (ce n'est qu'un jeu de mot pour le plaisir...) mais je repose quand la mienne -de question :
"En revanche, pourrais-tu préciser tes sources statistiques attestant que les taux de contamination les plus élevés se trouvent chez les couples amoureux sérodifférents ? Car c'est bien de ce constat, à te lire, que tu construis la suite de ta démonstration".
Je t'assure que ce genre d'info peut être utile au plus grand nombre...
Des perles en collier....
Contre Aides, contre la prévention par eux .
;-)
tu dois avoir raison... je ne suis qu'une idiote d'ado des fois !
(c'est quand même dur de se marrer)
ce commentaire était destiné à jcm. c'est sûr que si tu extraits une phrase c'est douteux. je disais tu n'es pas misogyne il me semble que c'est cette catégorie précise de lesbienne ou de pédé que tu sembles décrire et pas toutes les femmes ou toute les féministes. bref, j'aurais aimé qu'il me réponde, même à me faire dire que je suis un con. pis pour le pronom, mince, j'écris pas une thèse, je post sur un forum. pour l'épistémologie du féminisme on repassera car c'est dur de dire des choses sans que les débats ne s'emportent et j'ai pas le courage d'argumenter en ce moment.
c'est juste que j'aime taquiner léa et jcm. surtout jcm parce que son analyse est fort originale, avec un point de vue et une déconstruction rarement rencontrée (pour ma part). et pourtant je ne suis pas barebacker mais bon j'aime qu'il nous fasse voir les choses à travers cette nouvelle objectivité, pris que nous sommes dans notre étouffement de pensée unique encore trop tradipréventionniste, trop médicalisée et trop psychiatrisante.
puis c'est bien de s'en envoyer plein la gueule sans politiquement correct.
peut-être mon côté libertaire ?
sexe à risque
je ne crois pas que se faire contaminer inclu obligatoirement l'envie de contaminer les autres. (le mythe su séropo contaminateur.
Peut-être tu mélanges avec les vampires. Oui, une fois que tu as été mordu par un vampire tu deviens vampire toi-même (mais je ne suis pas sure que l'histoire des vampires est trés scientifique).
Maintenant baiser sans capote t'expose à toutes sortes de risques: attrapper le sida, le refiler à quelqu'un, attrapper d'autres souches du virus, attrappper d'autres MST qui ajoutées à ton Sida ne te feront pas du bien, ou une hépatite.
Moi je touve ça moins agréable que de boire du YOP.
le neud de cette histoire de bareback c'est l'irrationalité profonde, mais c'est vrai que dés qu'on parle de sexe et de mort la boussole s'affolle.
à part ça "bareback" ça veut dire "monte à cru". Pas "baise entre seroneg". Ca c'est un mensonge.
quand les infos sont sorties...
Ton mél est passionant, la violence de ta logorhée, et j'espère que des chercheurs plus qualifiés que moi pourront s'en servir pour expliquer mieux le goût des pratiques à risque, et faire de meilleures cmpagnes de prévention.
Quand la nouvelle de la capote est sortie, je n'étais pas contaminée mais j'avais beaucoup d'amis malades. Certains étaient déjà mort. J'ai encore devant les yeux le visage de ces amis qu'on ne reconnaissaient presque plus.
L'ami qui m' a fait une crise sur la capote, il est mort. Je l'adorai c'était comme un frére.J'aurai préféré qu'il mette le préso plutôt que de mourir. Oui, je condamnais ces pratiques mais de là à l'envoyer au pal! Tu vois comment tu démarres au quart de tour?
préservatif=pal drôle d'équation. Tu connais un acteur de prévention qui veuille empaler les barebackers?Tu es une victime?
Ton texte oblitére complétement que la vogue du sexe à risque est arrivée avec les tri-thérapies. Quand les gens mourraient comme des mouches qui aurait osé tenir ce discour?
Maintenant les africains avaient rebaptisé le Sida "syndrome pour décourager les amoureux", toi c'est la capote que tu incrimines. Elle a servi contre les MST mais surtout pour empêcher les femmes d'avoir des grossesses indésirée. Une jeune femme qui s'évite un avortement en mettant le preservatif est-elle anti sexe?
C'est drole sur internet il y a un bout de télé (chez Ardisson ou une horreur semblable) ou Alain Soral s'attaque aux femmes qui se font avorter (c'est vrai qu'elles feraient mieu de mettre la capote et s'éviter une interruption de grossese). mais quelques instant aprés il dit que le préservatif nuit au fantasme...
Ce qui est interessant -obscurément je suis sure qu'il y a un lien- c'est que tes tirades anti-capotes ressemblent un peu à celles de la hierarchie catholique. Tu incrimines le puritanisme de certaines lesbiennes féministe, mais toi en es-tu loin toi qui veut absolument mêler le sexe, l'amour, à la mort, aux prises de risques, au mépris de l'autre etc...
C
à part la capote y a quoi d'autre jcm2?
Tu veux dire que la science a remplacé le condom plastique par un préservatif "chimique" à base de tri?.. mais alors, il faut s'en prendre aux chercheurs et médecins suisses Hirschel et Vernazza qui ont établi l'indetectablilité de la cv et la non infectiosité. La fin du tout préservatif "sortez couverts' approche, mais vanter les progrès de la médecine n'est rien en comparaison avec l'énorme pub dont bénéficie une molécule phare le Viread! dans les milieux bareback américain, en particulier la communauté de los angeles, les partenaires seronegs et serointerrogatifs prennent un cachet de tenofovir pour avoir ds relations non protégées et celà fait plus de deux ans qu'ils adoptent la sexualité médicalement assistée lol
Question : si le sida devenait une chronique courante, le mouvement bareback survivra-t-il ou est ce la fin d'une mort annoncée?
...sus t'y vas?
des chercheurs ont établis...
Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il y a polémique là-dessus.
Effectivement c'est un soulagement d'apprendre qu'avec une charge virale indétectable les risques de transmissions sont réduits...D'autres études (mon bagage scientifique est réduit) ont depuis corrigé cette annonce. La charge virale évolue constamment chez l'individu, par exemple...J'en reste au préso.
Pour les millieux barebacks américains (ah l'Amerique, ce beau pays, si peu puritain, si tolérant) puis-je me permettre de dire que je trouve ahurissant qu'un seroneg préfére s'avaler du ténovir -un médicament loin d'être anodin, avec des contre-indications, des effets colltéraux (j'en sais quelque chose)- avec des résultas hypothétiques (il y a eu une étude sur les transmissions chez les séronegs qui prenaient du ténovir?- plutôt que de mettre le préso me montre bien l'irrationnel des barebackeurs...
On pourrait imaginer un monde où l'interdit serait la capote et le ténovir prés-baise obligatoire, ou de méchants transgresseurs mettraient des capotes en cachette...peut-être est-ce le cas au Vatican?
Requiem in pace
A jcm2 qui s’obstine dans son discours (d’adieu ?) en refusant toujours de répondre aux questions statistiques qui étaient ce discours.
Après la question toujours sans réponse sur le risque prédominant de contamination chez les couples sérodifférents, c’est ici le ratio entre vies perdues (celles que tu passes allégrement par « pertes et profits », merci pour elles, c’est cela sans doute ta vraie conception de la «relation à autrui ») et les vies gagnées où manquent cruellement des statistiques précises. L’idéologie en est à ce point auto-suffisante qu’elle n’a pour but que de se répéter sans vraiment apporter pour l’instant le moindre élément rationnel, toi qui accorde par ailleurs tant de confiance à la science. Serais-tu donc "l’esclave aveugle" de la science ?
Il n’est certes pas interdit et même de la plus grande importance de s’interroger effectivement sur l’impact des politiques de prévention passées tant sur leur efficacité que sur les stratégies commerciales des labos pharmaceutiques, mais assez vain de fustiger vingt ans de politique de prévention avec la kapote sans proposer la moindre alternative au regard de l’histoire. Serait-ce l’abstinence prônée par « celui qui parle à ta place » mais qui n’est pas ton ami ? Fallait-il donc laisser mourir et attendre sur la seule hypothèse (et selon toi la certitude) que la science nous aurait sorti un vaccin dans… dans combien de temps au fait ? Serait-ce donc çà la conclusion logique de ta balance comptable des vies humaines ?
« Je ne suis pas séropo, je suis barebacker, j’en ai rien à foutre des séropos, je suis BAREBACKER. La seule communauté séropo qui puisse jamais exister, c’est la communauté bareback, séropo ou non, celle qui est transparente, le bareback est l’essence de la séropositivité même, celle qui fait comprendre le cœur du “problème”, et pas ses épiphénomènes tromperies, sang contaminé ou autres, que je passerai par perte et profit comme les victimes contaminées à leur insu qui nous ont bâillonné pour avoir leur “justice” et leur bonne image sociale, que de toutes façons la société ne leur accordera jamais ni à nous ni à eux ».C’est bien parce que la société ne nous accordera jamais une bonne image que la kapote aura du moins évité le bucher à ce qu‘elle aurait elle-même décidé d’identifier comme la communauté idéale bouc-émissaire : ce fameux « juif conduit au four »... A-t-on conduit au four un seul séropo ou même barebacker ? Sans la kapote, je doute fort que tu serais encore vivant, victime martyre hélas inutile d’une déferlante anti sidaïque. Le Pen au second tour des présidentielles surfant non seulement sur l’immigration, la sécurité mais aussi le bareback établi comme stratégie de pression sur les labos : est-ce être lâche de ne pas avoir voulu ajouter au virus un poison mortel ? Sidaïque et camps qui leur seraient dédiés : as-tu oublié l’histoire ? Le « séropo moyen », comme tu le dis, ô être supérieur, s’est précisément mobilisé pour ne pas aller au four !Aujourd’hui, certaines associations acceptent, « enfin », pourras-tu légitimement regretter, de reconnaître sans jugement moral le bareback. Faut-il les agresser à ce point et décourager leur action ? Du reste, tu « n’attends que l’apparition de la première association qui sera intelligente et dira “séropo =bareback” et nous regroupera » et ajoute que tu risques d’attendre longtemps ! Au lieu de discourir pendant des heures et depuis tant d’années perdues, et accessoirement de jeter l’anathème sur toutes les autres associations et séropos qui ne te ressemblent pas, mais qu’attends-tu donc pour la créer cette association ? Pas vraiment besoin de beaucoup d’argent pour çà. Puisque tu détiens cette vérité intérieure depuis plus de 20ans, pour ne pas avoir créé cette association, tu es un "connard" aussi respectable que ceux sur lesquels tu jettes la violence de ta rancœur. Un entiment de culpabilité pourrait-il donc expliquer la violence de tes propos ? Mais c’est vrai que tu vois plus grand : une espèce de putsch avec du fric, des politiques et de la presse. Séronet est évidemment la tribune rêvée pour déclarer aux séropos que tu n’a rien à foutre d’eux. Autre exemple de ta conception d’une vraie « relation à l’autre ». Et c’est toi qui te dis victime de dépossession ?
Requiem in pace.
citation de JCM2
"le séropo moyen est comme le juif conduit au four : un fantôme déjà mort, tué par la prévention"
extrait de la diatribe de JCM2... Vous trouvez toujours que les sectataires du bareback ne délirent pas? Je trouve que ce délire particulier ne sent pas bon.
drôle d'équation: capote=zyclon B, prévention=nazisme. Je trouve ça un peu douteux, pour le moins.
Vous allez encore plus mal que je croyais...
je souhaite shanatova à nos amis juifs.
שנה טובה
Shana tova - שנה טובה
http://www.youtube.com/watch?v=6ZLq_JB8H44
A Léa
YES!
antisémitisme
Je pense effectivement que JCM2 n'est pas antisémite.
Mais son délire -je suis désolée je n'y vois rien de rationel- en arrive à des équations qui minimisent la Shoa des juifs et des tsiganes (et les déportations et assassinats d' homos et d'autres). Dire: tenir un discour de prévention c'est du nazisme, c'est minimiser sacrément ce que fut le nazisme.
Passons.
Croyez-vous qu'on puisse étendre à la sécurité routière à la RDR et à l'idéologie "écoutante"?
Quand quelqu'un vous dit que c'est merveilleusement politiquement incorrect de remonter saoul les autoroutes à contre courant ne pensez-vous pas qu'il faille lui dire "non ce n'est pas bien, pour toi et pour les autres? Qu'il faut faire une échelle des risques: conduire saoul c'est plus dangereux que conduire pas saoul,
Comparaison n'est pas raison, le Sida et la prévention routière n'ont pas grand chose à voir...
je croyais que dans une communauté la réprobation massive
était une défense efficace. Je me suis trompée. Ce qui a fait le plus de mal aux barebackeurs
c'est la lassitude des médias. Vous allez une fois à la télé en disant "vive la baise sans capote", on vous trouve drôle et vous correspondez au mythe du séropo-contaminateur, vous y allez une deuxiéme fois, une troisiéme fois, la quatriéme ça lasse et même Ardisson ne veut plus de vous.
Récemment une amie a été opérée d'un cancer du fumeur, on lui a retiré un poumon. ça faisait un bout de temps que je l'emmerdais là dessus, en vain. Elle me sortait même des arguments comme quoi les fumeurs vivaient plus longtemps que les autres...Ce n'était pas de l'ordre du rationnel.Recemment nous nous sommes retrouvés à une terrace, une jeune femme lui a demandé si elle pouvait fumer. Mon amie dit "bien sur, mais vous savez on vient de me retirer un poumon".Je pense que ça a fait réfléchir cette jeune femme.
Oui quand une personne séropo explique à une personne seroneg que le Sida, c'est pas génial, ça a une action. Et ça n'a rien d'accusateur.
C'est trés bien de dire ça est moins dangereux que ci, mais n'est-ce pas inciter les gens à prendre des risques inutiles? Je trouve ça ahurissants que les professionels du Sida abandonnent la politique du tout capote (faut-il abandonner la distribution de préservatifs, ça fera plaisir au pape?) pour des idées que je trouve fumeuses...
N'est-ce pas conforter le mythe du séropo-contaminateur? C'est drôle j'ai démarré cette discussion sur ce théme et on parle surtout d'autres choses, avec les éternels berbakeurs qui vous traitent de nazi.
un peu d'air....même fou
sinon, Cm2 est-il rongé par la culpabilité?
Le point Godwin est atteint