Les archives communautaires

Poliquement correct + consensus compassionnel = gardiens du dogme....

 

Les citoyens sont individuellement transformés en gardien du dogme et en moralistes primaires habillés du conformisme ambiant.

 

je n'aime pas les inquisiteurs...

 

... à bon entendeur salut !

Commentaires

Portrait de lea-mûre-trans-seroplus

A quel sectataire du sexe-à-risque a-t-on arracher la langue comme l'inquisition le fit à Giordano Bruno avait de le brûler vif (le "faggot" anglais vient du mot "fagot", et le finochio italien de ce qu'on brulait les sodomites sur des des bûchers de fenouils parce que la combustion brulait plus longtemps)?

La sainte inquisition de notre trés chére église apostolique et romaine ce sont des milliers et des milliers de meurtre, la torture institutionnalisée, les bûchers, les auto-da-fés (actes de foi) d'hérétiques.

Et puis cette histoire de politiquement correct on commence a en avoir assez: Le pen s'en tartine à longueur de discours. Le jour ou quelqu'un vous balancera un coup de poing au visage et que vous vous plaindrez ne vous étonnez pas qu'il vous disent "ah bon vous êtes pour la politiquement corecte?". Le discours contre le " politiquement correct"  née dans l'extrême gauche qui critiuait une certaine ossification du discours

est maintenant acccaparée par une droite qui s'en sert pour refuser les droits aux minorités...Le politiquement incorrect est il mieux?

En fait votre violence, comparer le discour de la prévention à celui de Torquemada ,

refléte peut-être le fond de culpabilité qui vous ronge. C'est une hypothése.

Portrait de Rek

Merci Léa-Trans tu es la démonstration de mon post et de la "bienpensance"

Rek  ;-}

Portrait de micheltlse

A proprement parlé, l'Inquisition n'a jamais brulé personne. Elle a mis en accusation et torturé avant de livrer le coupable au pouvoir exécutif qui appliquait la sentence, ce qui n'est déjà pas rien. Nuance sans doute, mais qui pointe l'importance de la relation entre les accusateurs et les pouvoirs politiques qui laissent faire et qui apppliquent ensuite. De ce pont de vue, la possible collision entre une droite et des intégristes religieux doit effectivement rester un des points majeurs de notre parole et de notre action.

Aucun barebacker n'a donc été torturé à ce jour  "dans son corps" (je précise) par ceux qui les accusent ou par les pouvoirs publics, et les associations mises en cause ont toujours lutté contre la pénalisation de la transmission du virus. Sur ce dernier point, je ne suis pas certain que toutes les associations féministes aient la même position que les associations de seropositifs, mais je peux me tromper.

J'ai émis moi aussi l'hypothèse de culpabilité dans une autre dialectique, mais force est de constater que les discours tout kapote ont contribué à la culpabilisation des barebackers. De là à renverser aujourd'hui les roles,  il y a un risque qu'à titre personnel j'ai ressenti lors des Etats Généraux des Gays Séropositifs de Aides de 2006 quand le discours RDR m'est arrivé en pleine gueule, me sentant à mon tour, moi kapoté, comme coupable de quelque chose. Je n'ai pas changé mes pratiques mais révisé depuis grandement mon approche de la problématique. Même si cela sonne trop politiquement correct, la prise en compte de la souffrance de l'autre est le meilleur moyen d'essayer d'éviter les écoeuils de toute parole.

Portrait de grincheux

Mecheltlse, ta "nuance" ne me semble pas tout à fait exacte. Lire ou relire à ce propos le passage de Candide de Voltaire consacré à l'autodafé après le tremblement de terre à Lisbonne.

La suite de ton raisonnement qui s'appuie sur ta "nuance" me semble plus pertinente.

                                              

Portrait de lea-mûre-trans-seroplus

Pour Giordano Bruno en tout cas celà s'est passé dans les Etats du pape.

En fait le discours "tout capote" n'a jamais été unanime. Personellement j'ai été contaminée par une fellation. Et bien les grands pourfendeurs de barebakeurs me disaient "on a assez de mal à leur faire mettre la capote pour l'enculade, alors, pour la fellation"...

Pour moi c'était assez violent à entendre: je connais d'autres personnes qui se sont contaminés ainsi.Il y a même eu des médecins pour dire que les séropos qui disaient s'être contaminés ainsi étaient des menteurs!

Vous avez parfaitement raison, quand on est séropo et qu'on se protége , qu'on protége les autres, quand on est séropo et qu'on a pas envie que des jeunes le devienne, ou n'importe qui, c'est extrémement violent d'entendre certains discours.

Même si je comprends le désaroi profond dans lequel les personnes qui prennent cette pose ("baiser sans capote c'est tellement politiquement incorrect") se trouvent ...J'y lis, je le répète beaucoup de culpabilité. Et je pense avec tristesse au mal qu'il peuvent répandre.Je pense à une chose que nous avons tous en commun ici: la rage de s'être laissés prendre à ce piége;

Faut-il ajouter que j'aime la vie, et que tout ne s'est pas arrêté quand j'ai appris ma seropositivité, qu'en dix ans j'ai fait des choses qui me rendent fiére, et j'ai connu des bonheurs, que  j'attends encore beaucoup de rayons de soleil, d'engueulades, d'amour et d'éclats de rire. Il y a des amis dont je me suis séparée à cause de leur discours pro-bareback, au fond de moi c'est plus de la pitié que de la haine que je ressens pour eux. Et une affection triste.

Léa

Portrait de micheltlse

"Tortures, bûchers, sorcières et fanatisme sont les images que l'inquisition espagnole (1479-1834) a laissées dans les consciences. Mais elle contribuera aussi à inventer les règles d'une procédure nouvelle. Bartolomé Bennassar analyse comment le Saint-Office a su imposer au peuple chrétien les mêmes croyances, les mêmes discours, les mêmes comportements. En luttant contre les minorités religieuses, l'inquisition se mit en réalité au service de l'Etat monarchique et devint le prodigieux instrument de contrôle du pays".

 

C'est la thèse d'un de mes anciens maîtres, "le" spécialiste de l'Inquisition en France et auteur notamment de "l'Inquisition espagnole" (poche), Bartolome Benassar. Bennassar explique parfaitement cette relation entre pouvoir séculier (qui exécute et allume donc la mèche, à Lisbonne comme à ailleurs) et la procédure juridique "religieuse" qui absoud (et oui !) ceux qui ont péché et qui le reconnaissent mais qui remet ensuite l'accusé à l'exécution de la peine "civile". Quand cela se passe dans les Etats du Pape, le pouvoir séculier est aussi dans les mains de l'Eglise, c'est tout.

 

Faut dire qu'à Toulouse, on n'a pas mal donné, puisque c'est parce que le pouvoir séculier (les comtes de Toulouse) ne voulaient pas bruler les cathares qu'il y a eu croisade puis Inquisition. CQFD !