Les archives communautaires

Traiter au plus tot les séropositifs pourrait faire reculer l'épidémie de sida.

 

Le conseil national du sida (cns)préconise de renforcer l'offre de dépistage et d'offrir le plus tot possible un traitement aux séropositifs,en parallèle à l'usage du préservatif, afin de renforcer la prévention de la transmission du virus.Dans un avis publié jeudi,le cns,que préside le professeur Willy Rozenbaun,spécialiste des maladies infectieuses,éstime que pour mieux controler la dynamique de l'épidémie,le traitement par antirétroviraux généralement utilisé à titre thérapeutique pouvait aussi etre utilisé pour sa capacité à réduire le risque de transmission sexuelle du virus.

Le professeur Rozenbaun a rappelé que le traitement était utilisé depuis 15 ans avec succes dans la prévention de la transmission du virus de la mère a l'enfant et que plusieurs études montraient une forte baisse des nouveaux cas quand le partenaire était sous traitement et que sa charge virale était faible.

"Retard au dépistage"

Un modèle développé récement sous l'égide de l'OMS prédit que l'éradication de l'épidémie pourrait etre obtenue à partir des années 2050 si la mise sous traitement était systématiquement proposé à toute personne dépistée positive rappelle le cns.

Parmi les personnes infectées en France on estime qu'il y a seulement 46 pour cent de personnes traitées avec succès ,du fait selon le cns d'un retard au dépistage.Si on veut une éfficacitée préventive maximum,il faut faire un effort important de dépistage,a souligné Francois Bourdillon,vice président du cns.Il a rappelé que sur 7000 cas de séropositifs découverts en France par an,plus de 33 pour cent découvraient leur séropositivitée à un stade avancé, niveau de lymphocytes cd4 inferieurs à 200 par mm3 de sang(la normale étant superiur a 500)voir stade sida déclaré. a suivre dessous

Commentaires

Portrait de olivier-seronet

Bonjour Nathan, L'argument que tu cites (article seronet) ne se justifie que dans les pays où la "norme" est d'initier un traitement seulement quand les CD4 atteignent ou sont en dessous de 200, ce qui est le cas par exemple des pays africains. Cordialement, Olivier Administrateur Seronet
Portrait de nathan

Bonsoir Olivier,

Oui bien sûr. Mais, il n'y a pas si longtemps, la norme pour un traitement en France, c'était 200 CD4 (ce qui est le seuil à Haiti avant l'essai dont il est question dans l'article). Ensuite le seuil est passé à 350 CD4 (voir le billet de blog récent http://www.seronet.info/billet_blog/vih-2emes-analyses-les-resultats-son... )ou même en dessous car en France, dans certains services, on continue à appliquer le seuil de 200 cd4 !

Pour information l'étude américaine sur les traitements précoces préconisent désormais 450 cd4. Et mon infectiologue qui a travaillé au CDC aux USA m'a prescrit un traitement à 530 CD4 (il aurait même souhaité commencé avant mais je n'étais pas prêt).

Je pense sans trop me tromper que les seuils sont surtout aujourd'hui une question "psychologique" et économique (mon traitement pour info c'est près de 2500 euros ; un traitement ARV courant c'est autour de 800 euros) et que l'on se dirige droit vers un traitement dès la connaissance de la séropositivité. C'est d'ailleurs le cas pour les personnes en primo infection.

Mais en France, il y a aussi des "obstacles épistémologiques" à cela comme dirait Bachelard. C'est le fait que c'est en France qu'on prescrit le plus d'antiprotéases certes pour des raisons intéressantes. Mais ce sont aussi les antiprotéases qui ont le plus d'effets secondaires. Envisager un traitement précoce nécessitera sans doute que les prescripteurs changent de culture d'ARV, ce que permettent les nouvelles molécules :

Plus loin :

  "On s'en rapproche" donc du moment où on prescrira dès la connaissance de la séropositivité !

Pour l'intégralité de ce chat extrêmement intéressant à tous points de vue :

Bon bien sûr, tu comprends Olivier que je "milite" pour le traitement précoce pour des raisons thérapeutiques d'abord et forcément dans cette perspective, je grossis parfois le trait. Mais c'est très bien que cette question fasse débat entre nous, je trouve. Et toi ?

Cordialement aussi.

Portrait de nathan

L’étude internationale ANRS 142 START (pour « Strategic Timing of Antiretroviral Treatment ») a pour but de savoir s’il faut commencer encore plus tôt le traitement (> 500 CD4 / μL). Les chercheurs prévoient d’inclure 4000 patients dont une partie importante en France.Cette étude évaluera l’intérêt d’une initiation systématique du traitement anti-VIH dès 500 CD4/mm3.

Publiés dans le Lancet, les résultats de plusieurs études observationnelles, dont deux françaises (cohortes ANRS CO4 FHDH : base de données hospitalière française sur l’infection à VIH, et ANRS CO3 Aquitaine), suggèrent que remonter le seuil des CD4 pour l’initiation d’un premier traitement antirétroviral offrirait un bénéfice supérieur en termes de prévention des complications liées au sida ou non et des décès.

Selon une étude menée sur la cohorte Aquitaine, les patients avec plus de 500 CD4/mm3 traités depuis six ans présenteraient un taux de mortalité comparable à celui de la population générale. Par ailleurs, la diminution de la charge virale globale pourrait se traduire par une réduction de la transmission du VIH. Mais quelle sera l’incidence, notamment sur les effets indésirables à long terme et le risque de résistance, du fait d’être exposé-e plus longtemps au traitement ?

Seules des études cliniques sont susceptibles, par leur méthodologie, d’apporter des réponses précises à ces questions – d’où la mise en place de l'étude START.

Si vous êtes séropositif-ve au VIH avec plus de 500 CD4, naïf-ve de tout traitement par ARV et motivé-e par une participation à la recherche, la fiche « ANRS 142 START » du site de l’ANRS (Agence Nationale de Recherche sur le Sida) vous permettra de vérifier que votre situation de santé correspond bien aux critères d’inclusion de l’étude. Dans ce cas, n’hésitez pas à prendre contact avec les docteurs Hoen ou Aboulker, dont les coordonnées figurent sur le document. Les inclusions pour la France commenceront en juillet.

Portrait de fabinette

A quand la prescription systèmatique d'un anti virale?

Les effets secondaires lourds de consèquences pour la plupart irreversible s'installe insinueusement avec le temps, sauf cas exeptionnel, si j'avais eu un parcours avoisinant les 500 CD4 un bras d' honneur, je leur aurais fait au médecin.

Du reste toujours en arret térapeutique demain je compte bien faire de meme. désolé je ne rentrerais pas dans les cases.

Mon VIH, la médecine et moi, et bien j'élimine la médecine le reste fonctionne très bien sans.

Portrait de nathan

Précisément, l'essai en question a pour but aussi d'évaluer les effets secondaires des traitements. En médecine, tout est une question du rapport bénéfices/risques. La question aussi est de savoir quelles molécules les praticiens vont prescrire... En France, plus qu'ailleurs, on prescrit surtout des anti protéases qui ont le plus d'effets secondaires au motif que sous anti protéases, même en cas d'observance imparfaite, les résistances se développent moins. Les médecins prescriront-ils différemment ? Davantage les nouvelles molécules comme Intelence, isentress, Celsentri, Prezista qui semblent avoir moins d'effets secondaires mais qui coûtent plus cher ? Quelle éducation à la santé pour une observance à long terme ? Voilà un certain nombre de questions qui sont soulevées à l'occasion de cette étude... Et ce ne sont pas les seules...
Portrait de maya

ça fait bizarre quand seulement 30% de la population mondiale séropositive a accès aux traitements...ça doit faire mal à l'Afrique de lire ces "inégalités" là, nous sommes les bobos, les privilégiés du vih ...

Portrait de Kaaphar

... ne suffit pas à faire son propre bonheur!

chère Maya,

ou encore : pourquoi culpabiliser d'être des nantis occidentaux aux somptuaires systèmes de soins ?!

Je crois que sur le point de la recherche tout autant que l'accès aux soins, nous devons tout simplement être contents de résider en France (ni "fiers", ni honteux, ni coupables).

Reste à savoir comment nous pouvons agir pour un accès plus universel.

Mais tu sais, point n'est besoin d'aller en a-fric ("a" privatif = là où il n'y a pas de fric) - voir en Suisse par exemple... c'est pas le tiers monde !!

biz du sud

K. 

Portrait de nathan

Bonjour Maya.

Je m'étonnais que personne n'ait réagi à cette annonce de l'étude START. J'ai en effet un peu biaisé l'information exprès. En fait, il y a bien une étude comparable pour les pays du Sud. Elle a commencé en Côte d'Ivoire où un tiers des volontaires ont déjà été recrutés. Il s'agit de l'essai ANRS 12136 TEMPRANO.

Il s'agit d'un essai randomisé, de supériorité, sans insu sur le traitement et multicentrique. L'objectif de cette étude est de comparer, 30 mois après la randomisation, chez des personnes adultes infectées par le VIH ayant entre 250 et 500 CD4/mm3 et pas de critère de mise en route immédiate d’un traitement antirétroviral, l’efficacité de la stratégie actuelle consistant à attendre les critères nationaux pour mettre en route le traitement antirétroviral avec celle de deux interventions actuellement non recommandées :


- une chimioprophylaxie par isoniazide durant 6 mois avant la mise sous antirétroviraux,
- un début plus précoce du traitement antirétroviral,
- ou une chimioprophylaxie associée à un début précoce des antirétroviraux.

Cet essai doit inclure également 2000 personnes.

Voilà comme cela pas de jaloux.

Portrait de maya

Je serai toujours dans cette culpabilité de notre supériorité financière face aux autres humains du sud mais je ne demande à personne d'adhérer à mes soucis de conscience ceci-dit, certains ressentis restent indéboulonnables chez moi et

le plus galérien d'entre  nous reste un privilégié face à d'autres.

bien évidemment de là à ne pas se soigner par "solidarité" surement pas...

mais c'est mon impression première à cette lecture que j'ai soumise..

Le docteur O qui se trouve être mon toubib n'est pas pour autant un ayatollah de la prescription  de "confort". J'arrive à 300 t4  (aubout de 25 ans) sans qu'il ne me mette la pression so..

On verra ce que donneront ces essais.

Merci Nathan de la précision. 

bizz à K !! 

Portrait de nathan

Maya, ne ferais-tu pas partie de ceux qu'on appelle les progresseurs lents, c'est-à-dire des personnes qui contrôlent leur infection de façon naturelle et qui ne manifestent aucune progression de la maladie sur de longues périodes de temps ? Elles représentent moins de 1% des pvvih.

Une étude pancanadienne d'une durée de cinq ans, dirigée par la Dre Cécile Tremblay, médecin et chercheure au centre de recherche du CHUM (CRCHUM) et professeure agrégée à l’Université de Montréal vient de débuter en avril 2009.

Elle va tenter de répondre aux questions suivantes :

• Qu’est-ce qui constitue une réponse immunitaire protectrice?
• Quels sont les facteurs qui expliquent la diversité du VIH?
• Peut-on développer des anticorps neutralisants?
• Et, en bout de ligne, à la lumière des réponses obtenues à ces questions, comment peut-on développer un vaccin efficace?

Une cohorte de progresseurs lents a été constituée dans ce but au Québec puis sera étendue à l'ensemble du Canada.

Ce projet portera sur la détermination prospective de l’histoire naturelle de la maladie sur une période de cinq ans. Il sera axé sur l’évaluation de l’impact de l’évolution génétique du virus sur le système immunitaire au moyen de la collecte de données cliniques, démographiques, sociales et comportementales qui seront analysées en relation avec des données virologiques, immunologiques et génétiques.

A suivre donc...

Quand tu parles de "traitement de confort", à quoi penses-tu ? Au traitement précoce ? Si oui pourquoi ?

Portrait de maya

En effet Nathan, je fais partie des progresseurs lents mais on a été lents à me le dire :-)

Quand je parle de traitement de confort , c'est pour ce qui est de traiter à 500, puisque le bénéfice réel n'est pas prouvé.

les dommages collatéraux des ARV  sont parfois majeurs et n'ont pas tous été soumis à l'expérience, ni à l'étude. Après les lypos, les pb cardiovasculaires, les pb osseux, psychiques que peuvent générer les ARV ce qui constitue quand même une sacrée palettes d'emmerdes dont certaines mortelles on peut s'interroger sur les prochains,

dans mon cas de figures particulier, il se peut que comme mes autres étapes de descentes de T4 -qui se sont faites par pallier progressivement sur les années-, je puisse rester à 300 T4 qq années sans courir de danger.

Ce qui risque de m'obliger à changer mon fusil d'épaule  c'est le VHC,
pour lequel il va falloir que j'ai une meilleure défense pour l'attaquer  !!

 A°+++

Portrait de nathan

Ton point de vue se défend Maya, surtout dans ton cas de progresseure lente. Mais même au-delà de 500 cd4, des pvvih (bien plus que les moins de 1% de progresseurs lents) connaissent des co-morbidités qui compromettent leur avenir. C'est mon cas par exemple. Aussi dans ce cas, il ne fait aucun doute qu'un traitement précoce présente un rapport bénéfices/risques intéressant et il ne s'agit pas de confort, pas du tout...Ce qui montre en même temps que le vih provoque des dommages - souvent silencieusement - dès qu'il pénètre dans l'organisme et non pas au terme d'un processus qui conduirait au sida, avec une longue phase d'armistice après la primo-infection.

Les effets secondaires dont tu parles sont surtout dus en France au fait que les médecins prescrivent plus qu'ailleurs des anti protéases au motif que les Français seraient moins observants que les autres et que les anti protéases permettent davantage d'éviter l'apparition de résistances en cas d'observance irrégulière. Mythe ou réalité en ce qui concerne l'inobservance des Français ? Ou confort pour les soignants ?

En effet, le fait qu'il y ait co-infection peut  accélérer aussi la mise sous traitement.

Bonne soirée

Portrait de skyline

Maya, Nathan, vos 2 points de vue se défendent.

Je pense plutôt comme Nathan que l'impact à long terme de l'inflammation généralisée que provoque le VIH est de plus en plus connue et à prendre en compte (cerveau, et divers organes vitaux).

À l'inverse, l'impact des traitements (sur la densité osseuse, le système cardio-vasculaire) est à prendre aussi en compte, même si là le recul est mieux documenté et que les effets indésirables sont de plus en plus réduits avec les nouvelles molécules.

C'est la balance entre les 2 qu'il faut prendre en compte.

Ainsi, mon médecin montréalais m'a dit : "vous êtes un progresseur entre lent et moyen. Pas moyen car ça fait plus de 5 ans que vous êtes séropo stable et pas lent car votre CV est assez conséquente. Je table encore sur 2 à 3 ans pour que vos CD4 passent en-dessous de 450. Tant que vous n'avez pas de symptômes importants de l'inflammation généralisée, je ne vous conseille pas un traitement précoce". Ainsi, certains pateint à 700 CD4 sont mis sous traitement parce que l'inflammation généralisée est très virulente, avec des symptômes invivables.

Très bien, mais là il ne s'agit que des variables pshysiologiques ! Or l'être humain n'est pas qu'un amoncellement de cellules...

Dans la mise sous traitement précoce, il ne faut pas oublier les variables psychologiques, comportementales et sociales :

Me savoir plus contaminant est-il important ? Cela va-t-il avoir un impact sur l'estime que j'ai de moi, ma santé mentale, la peur de contaminer, puisque j'ai de grande chance d'être moins contaminant ?

Quel type de sexualité ai-je ? Protégée tout le temps, souvent, jamais ? La mise sous traitement réduit la contagiosité dans la majorité des cas : est-ce que des fois je baise sans capote avec des séronegs ou des sérointerrogatifs ? Dans ce cas, ne vaut-il pas mieux commencer un traitement précoce ?

Je suis en couple sérodifférent. J'ai peur de contaminer mon partenaire avec un accident de capote. On en a ras-le-bol du préservatif. Ou bien on voudrait faire un bébé par voie naturelle... La mise sous traitement précoce doit alors s'envisager.

D'accord avec vous pour les considérations physiologiques liées au traitement précoce : elles sont primordiales et je remercie encore une fois Nathan pour nous tenir au courant si régulièrement. Mais elles ne sont pas les seules, et il n'est pas question d'ignorer les autres, tout aussi importantes pour le bien-être des pvvih. Bien sûr, il s'agit de les penser en dehors de tout cadre moral car sinon on limite l'accès au souci de soi, et on limite alors le souci d'autrui.

Biz.

Portrait de vendredi_13

J'ai lu l'article que tu cites au sujet de START, Nathan, sur le site de SIS (http://www.sida-info-service.org/spip.php?article2696).

Je pourrais éventuellement entrer dans cette étude mais je ne sais pas, j'ai un peu la trouille car si je suis randomisé dans le bras qui commencera le traitement à 350, ben... je ne commencerai pas à 500 :-)

Que faire ? Rester tranquillement (on l'espère) à attendre les résultats de l'étude en attendant le traitement ou m'impliquer dans la recherche au risque de le commencer trop tard ? Maya, voilà ma petite culpabilité à moi...

Y en a-t-il parmi vous qui ont déjà été confrontés à ce genre de problème ? 

 Bises à vous ;-)

____________________________

Amor fati (Aimer ce qui advient)

Portrait de nathan

Si tu es vraiment décidé à commencer le traitement Vendredi 13, fais-en part à ton médecin et fais-le en dehors de l'essai Start. C'est possible aussi en argumentant ton point de vue. Les arguments ne sont pas difficiles à trouver...
Portrait de vendredi_13

Je n'ai rien décidé Nathan, aux dernières nouvelles il était encore trop tôt pour moi.

____________________________

Amor fati (Aimer ce qui advient)

Portrait de nathan

Au Cameroun, un coffret de test de diagnostic rapide vient d'être présenté à Yaoundé.

« Il pourrait apporter une solution dans les diagnostics des maladies tropicales endémiques telles que le paludisme, le VIH/ Sida, la tuberculose, la Syphilis dans les périphéries de même que dans les grandes villes du pays », explique Philippe Kang, commercial responsable de la région Afrique de la maison “Standard Diagnostics”, structure promotrice du projet.

Avec une goutte de sang, ces tests permettent de détecter dans les 15 mn, les épidémies recherchées. « Il suffit de transférer la goutte dans le puits d’échantillon du test correspondant à la maladie recherchée. Cet appareil apparaît comme un matériel nécessaire dans certaines périphéries, où il manque souvent de microscopes », explique Augustine Eyong Ako, biologiste et directeur général des Laboratoires Biopharcam, représentant de la “Standard Diagnostics” au Cameroun.

Dans le cas du VIH/ Sida, « le test permettra de discriminer les différentes formes de la maladie. Si le patient est positif, le test permettra de déterminer s’il appartient à la forme une ou deux, puisque le Sida existe sous ces deux formes », ajoute Augustine Ako Eyong.


                         

Portrait de nathan

 31/08/2009

L’atteinte du système nerveux central (SNC) ou périphérique (SNP) survient à tous les stades de l’infection à VIH. Sa prévalence varie de quarante à soixante dix pour cent dans les études cliniques et atteint même cent pour cent dans certaines séries autopsiques. Plusieurs circonstances diagnostiques feront suspecter une complication neurologique du système nerveux central. Il peut s’agir d’un tableau de céphalées, d’un syndrome neurologique focal, d’un tableau d’encéphalite ou de troubles de la marche. Une nouvelle forme de complication neurologique de l’infection à VIH, l’encéphalite avec réaction cytotoxique CD8+ a été décrite par l’équipe du Service de Maladies infectieuses de l’Hôpital Tenon à Paris.

L’étude porte sur une série chronologique descriptive suivie entre 1999 et 2008 et incluant 14 patients.

Les caractéristiques des patients étaient les suivantes :
- 8 hommes et 6 femmes, d’âge moyen 41 ans, dont 8 africains, 2 maghrébins, 4 caucasiens ;
- l’infection à VIH était connue depuis 10 ans en moyenne et 64 % des patients se trouvaient au stade C de la classification clinique des CDC de 1993 ;
- 86 % des sujets bénéficiaient d’un Traitement antirétroviral hautement actif (HAART, Highly active antiretroviral therapy) ;
- le taux moyen de lymphocytes CD4 était de 354 par mm3, la charge virale VIH moyenne de 1 300 par ml.

Les patients ont présenté un tableau clinique d’encéphalite diffuse, sévère, d’apparition aiguë ou subaiguë. Cette complication est survenue dans le cadre d’une restauration immune, d’un arrêt de HAART ou d’un épisode viral banal.

Les signes cliniques

L’encéphalopathie résulte de l’inflammation de l’encéphale et se traduit par des signes de dysfonctionnement du système nerveux central associant :
- des troubles de conscience pouvant aller de simples troubles de la vigilance au coma profond ;
- des crises convulsives focalisées ou généralisées, voire un état de mal de pronostic péjoratif ;
- des signes de focalisation : mono ou hémiplégie, paralysie des nerfs crâniens, mouvements anormaux (tremblement, myoclonies) ;
- des troubles du comportement ;
- des troubles neurovégétatifs à type d’irrégularité du pouls, de la pression artérielle ou de la température corporelle.

Le diagnostic a été fait grâce à :

- la séquence T2 de l’IRM qui détecte les anomalies de signal du parenchyme cérébral qu’elle qu’en soit l’étiologie. Dans le cas de l’encéphalopathie avec infiltration lymphocytaire CD8, les signes sont très évocateurs, montrant une leucopathie, c’est à dire une atteinte de la substance blanche, avec prise de contraste péri-vasculaire ;
- au liquide céphalo-rachidien (LCR) révélant une méningite lymphocytaire quasi exclusivement à CD8+ ;
- la biopsie cérébrale qui montrait outre l’œdème, une activation astrocytaire et microgliale, ainsi qu’une infiltration péri-vasculaire et intraparenchymateuse par des lymphocytes CD8. Dans la moitié des cas, la protéine p24 (protéine majeure de la capside du VIH) était exprimée.

Le pronostic

Les patients se sont rapidement améliorés sous corticoïdes, associés à une optimisation du traitement antirétroviral. Le taux de rechute était de 36 %. Après un recul moyen de 4 ans, 5 patients sont décédés (2 de l’encéphalite CD8, 3 de ses complications), 4 ont gardé des séquelles. Seulement 36 % des patients ont guéri sans séquelle.

Conclusion

Cette encéphalite sévère est originale par son tableau clinique, radiologique et anatomopathologique homogène. Selon les auteurs, elle pourrait traduire une réaction exagérée avec réaction cytotoxique CD8+ pour laquelle les facteurs déclenchant restent mal compris.

Dans la presse scientifique :
“Les encéphalites avec infiltration lymphocytaire CD8 : nouvelle forme de complication neurologique de l’infection VIH”
F.-X. Lescure, F. Gray, J. Savatovsky, J. Pacanowski, J.-M. Molina, G. Pilaoux, A. Moulignier
Médecine et Maladies Infectieuses, Volume 39, Supplement 1, June 2009, Page S5

Portrait de nathan

Hier j'ai eu une conversation intéressante avec une infirmière chargée de l'éducation thérapeutque et nous avons abordé la questions des avantages et des inconvénients des traitements en une ou en deux prises. En deux prises, c'est contraignant, c'est évident. En une prise, ça l'est moins. Mais en une prise, quand on oublie de prendre son traitement, il faut attendre 48 heures après la prise précédente... En deux prises, ce délai est réduit à 24 heures, ce qui n'est pas négligeable pour le risque d'apparition de résistances.
Portrait de Valala

Vi mais... Y'a tellement de personnes qui font encore dans la politique dite "de l'autruche"... Tellement de personnes encore qui ne sentent "pas concernées" par le vih... Tant de personnes qui (les mêmes), effectivement, découvrent leur séropositivité sur le tard...

Par ailleurs, en ce qui concerne l'observance... Pour ma part, je prends mon traitement en une prise le soir. On m'a conseillée, en apparté, de le prendre de préférence au moment du repas (parait que c'est plus efficace et qu'en prime ça limite les diarrhées du matin) mais je n'y arrive pas. Et vu que je ne "dîne" jamais à la même heure... bouh

Bon c'est comme ça... Même avec une seule prise, elle m'a dit la "dame", faut veiller à respecter les 24h ! Or, moi j'ai pris le pli, à tort c'est sûr, de le prendre au moment du coucher soit à, j'avoue, 21h00, 23h00,1h00 ou au pire aller à 2h00 du mat. (insomniaque).

Force est de constater que cela ne représente pas d'incidence pour le moment mais si je comprends bien, je risque de développer des résistances ?

Arf !

J'aurais têtre dû choisir le matin pour la prise... bouh

Faut que je me resaisisse mais n'est-il point déjà trop tard ???

Merki

Vala

Portrait de aurore

Nathan,

J'ai changé de traitement et depuis 15 jours je prends "atripla".

Aussitôt après la prescription de ce traitement, j'ai vu une infirmière chargée de l'observance, qui ma expliqué que si pour une raison ou une autre j'évacuais le comprimé dans les 2h ,je pouvais le reprendre, et si j'oublais une prise, et que je m'en aperçevais après plus de 2h, je le reprenais 24 h après.

Il n'a pas été question d'attendre 48h?

Bien amicalement

Portrait de milodemavie

nathan wrote:
Hier j'ai eu une conversation intéressante avec une infirmière chargée de l'éducation thérapeutque et nous avons abordé la questions des avantages et des inconvénients des traitements en une ou en deux prises. En deux prises, c'est contraignant, c'est évident. En une prise, ça l'est moins. Mais en une prise, quand on oublie de prendre son traitement, il faut attendre 48 heures après la prise précédente... En deux prises, ce délai est réduit à 24 heures, ce qui n'est pas négligeable pour le risque d'apparition de résistances.

C'est sûr en même temps que tu vois que la demi-vie de l'atripla est de 47h ! on a un peu de marge sur un 1 prise par jour...

Portrait de Valala

C quoi ? on ne m'en a jamais parlé...

Portrait de milodemavie

Valala wrote:

C quoi ? on ne m'en a jamais parlé...

Valala, t'étais en prisons les 6 dernier mois :p

C'est le combo : TRUVADA+SUSTIVA

Ou  Efavirenz /Emtricitabine /Ténofovir disoproxil (sous forme de fumarate)

1 médoc par jour le soir au coucher niveau effets secondaire un peu le vertige durant les 3 premières semaines...

Portrait de aurore

Atripla : sustiva, emtriva et viréad normalement.

Et c'est vrai que les vertiges sont là, ainsi qu'un manque d'énergie qui commence à s'atténuer 

Portrait de Valala

pour mon inculture médicamenteuse...

J'étais pas en zonzon Milo mais sans doute trop dans ma "bulle" !!!

Merci à toi Milo de ma vie et à Aurore pour vos réponses.

Je vous jure que l'on ne m'en a jamais parlé d'une et que de deux, c'est vrai, je ne me documente certainement pas assez sur le sujet...

Mais pourquoi ne me l'a-t'on pas proposé ??? arf de arf strongneugneu !!!

Je note ! lol

Bizzz

Portrait de nathan

Aurore,

Lundi soir, tu prends ton traitement à 23 heures.

Le lendemain, mardi 23 heures, tu l'oublies ou tu ne peux pas le prendre, - deux circonstances qui peuvent se produire -, et tu te réveilles le mercredi matin en t'en rendant compte,tu vas attendre mercredi 23 heures pour reprendre ton traitement sinon cela va tout décaler, donc entre lundi 23 heures, jour de la prise initiale et mercredi 23 heures, jour de la prise suivante, il s'est bien écoulé 48 heures.

Milo dit qu' Atripla aurait une demie-vie (le temps nécessaire pour que la quantité d'Atripla  soit diminuée de moitié dans l'organisme, c'est bien ça Milo ?) de 47 heures (cela dépend aussi de chaque personne et c'est surtout l'efavirenz qui a une aussi longue demie vie). Mais même dans ce cas, la concentration de tous les principes dans le plasma est-elle encore suffisante dans les denières heures avant la prise du mercredi pour qu'Atripla joue pleinement son rôle ?

Si quelqu'un sait...

Merci

Portrait de milodemavie

nathan wrote:

Milo dit qu' Atripla aurait une demie-vie (le temps nécessaire pour que la quantité d'Atripla  soit diminuée de moitié dans l'organisme, c'est bien ça Milo ?) de 47 heures (cela dépend aussi de chaque personne et c'est surtout l'efavirenz qui a une aussi longue demie vie). Mais même dans ce cas, la concentration de tous les principes dans le plasma est-elle encore suffisante dans les denières heures avant la prise du mercredi pour qu'Atripla joue pleinement son rôle ?

Si quelqu'un sait...

 

Nathan,

la demi vie c'est bien le temps nécessaire pour que la quantité d’une substance contenue dans un système biologique soit diminuée de la moitié de sa valeur initiale...

En fait ce sont l'ensemble des composant de l'atripla qui ont une demi-vie longue(j'ai bien accès à la monographie mais elle fait 12 pages)...

A savoir en dose unique la demi-vie est de 52heures dose unique (pour l'éfavirenz) bien moins pour Emtricitabine, et le Ténofovir disoproxil (sous forme de fumarate) environs 12h mais ce sont les substrat de l'efivarenz(potentialisateurs).

et 45 à 55h en dose continue...

Nathan, nous avons lu tous les deux l'étude FOTO visant à ne faire prendre l'atripla que 5 jours sur 7.

L'Adhésion ou l'obsérvance est certe importante mais elle est considérée comme optimale quand cette valeur est à 95% ! (pour les médicaments à barière génétique faible ce n'est pas le cas de l'EFIVERENZ)

Donc en effet au bout de 48h, la concentration en substance active est très limitée mais pas encore nulle...

Ce qu'il faut retenir c'est que les médicaments doivent donc être pris à intervalle régulier pour l'atripla tous les soir à 23h par exemple !

un oubli ou un décallage de prise une fois par mois n'est pas "GRAVE".

Cependant c'est le nombre d'oublis qui lui devient préjudiciable... car dans ce" cas l'adhérence au traitement est remise en cause et là on risque de voir apparaitre des résistances...

J'espère avoir répondu sans avoir embrouillé le débat

Bonne journée

Milo

Portrait de frabro

elle est très claire et utile, et ça marche pour tous les medocs, avec bien sûr des durée différentes pour chacun.

Un seul bémol : la concentration dans le sang et sa durée peuvent être très différentes d'un individu à l'autre. Ainsi, mon médecin qui voulait me faire réduire la dose de kaletra journalière m'as fait faire une analyse de concentration à 12 heures, et là nous avons constaté que nous étions pile à la demie-vie, soit à la limite en dessous de laquelle l'efficacité ne serait plus suffisante. je suis donc resté à deux prises par jours de deux gélules chaque fois.

Ceci pour dire que les examens de concentration dans le sang des molécules ARV existent et que vous pouvez les demander à vos docteurs pour savoir si votre dosage est satisfaisant, voir si vous pouvez le réduire ou au contraire si vous devez l'augmenter.

Portrait de goldorac

Moi mon doc m'a fait débuter la trithérapie à 350 CD4 et environ 80000 de cv avec Sutiva et Truvada et plus tard certainement Atripla
Portrait de parisien-breton_en_ligne

maya wrote:

En effet Nathan, je fais partie des progresseurs lents mais on a été lents à me le dire :-)

Quand je parle de traitement de confort , c'est pour ce qui est de traiter à 500, puisque le bénéfice réel n'est pas prouvé.

les dommages collatéraux des ARV  sont parfois majeurs et n'ont pas tous été soumis à l'expérience, ni à l'étude. Après les lypos, les pb cardiovasculaires, les pb osseux, psychiques que peuvent générer les ARV ce qui constitue quand même une sacrée palettes d'emmerdes dont certaines mortelles on peut s'interroger sur les prochains,

dans mon cas de figures particulier, il se peut que comme mes autres étapes de descentes de T4 -qui se sont faites par pallier progressivement sur les années-, je puisse rester à 300 T4 qq années sans courir de danger.

Ce qui risque de m'obliger à changer mon fusil d'épaule  c'est le VHC,
pour lequel il va falloir que j'ai une meilleure défense pour l'attaquer  !!

 A°+++

c'est ce que j'ai fait aussi, maya...

ai soigné d'abord l'hépatite C pendant neuf mois (qui est guérie) et ai ensuite (parce que ai eu un pet de santé) soigné le VIH mais au bout de 19 ans pour le VHC et de presque 21 ans pour le vih et le résultat n'est pas si mal...

kisous 

Portrait de aurore

  • Atripla, perso je ne le prend pas spécialement à heure fixe.
  • Il m'a été demandé de le prendre au coucher,( à cause du sustiva) et AU MOINS 2h après le diner. (justement grâce à la demie vie?)
  • Donc il m'arrive parfois de le prendre 3h après le diner, et puis parfois je dîne à 20h, comme cela peut être 21h.
  • Je revois l'infirmière chargée de l'observance dans une quinzaine de jours et lui demanderai plus de précisions.
  • Quant au délai de 48h, lorque je prenais l'ancien traitement (norvir, reyataz)donc 2 comprimés le soir, si je l'avais pris le lundi et que je l'oubliais le mardi soir,, je devais aussi attendre mercredi soir pour le prendre. Donc pas de changement par rapport à Atripla?
Amicalement,
Portrait de Valala

Pour reprendre les propos intéressants de Nathan sur le sujet... Ce en quoi je le remercie pour nous faire partager ici son savoir ainsi que Milo et d'autres...

Ca fait peur !!!

Je savais plus ou moins tout ça mais bouh je le redoute... Ca fait partie de mes plus grandes craintes en fait.

Ce pourquoi, à tort, je pratique bêtement la politique dite de "l'autruche" bien souvent... Ma philosophie c'est "fatalitas", il adviendra ce qui doit advenir de mon moi.

En attendant, bé, je tâche de garder l'esprit le plus léger possible...

Bizzz, Vala