Conte d’origine indienne
Ryoto, jeune moine bouddhiste, se plaint de ne pouvoir tenir sa pensée en repos. Elle saute sans cesse, comme un cabri …
Ryoto, voyant pétiller l’œil de son maître, devine qu’il va lui conter une histoire, et il s’assied à ses pieds à l’ombre du bananier.
Renki était un éléphant sauvage, que l’on captura à l’âge de trois ans. Une robe gris clair sans défaut, les défenses longues, minces et pointues, des oreilles en forme triangulaire parfaite, un beau mâle que son maître, un marchand d’éléphant dressé, espérait vendre un bon prix au seigneur du royaume.
On attacha Renki à un piquet, au bout d’une corde très solide. Le jeune éléphant se mit à se débattre avec énergie, avec furie, il ruait, piétinait sauvagement le terre sous ses lourdes pattes, barrissait à fendre l’âme. Mais le piquet était bien enfoncé, et la corde épaisse. Renki ne pouvait se débarrasser ni de l’un ni de l’autre. Alors il entra en rage désespérée, mordant l’air, levant la trompe, barrissant lamentablement vers le ciel. Il s’épuisait en efforts et en cris.
Quand brusquement, un matin, Renki se calma, il ne tira plus sur la corde, ne maltraita plus le sol de ses quatre pattes, ne fit plus trembler le voisinage de ses barrissements. Alors le maître le détacha. Il put aller d’un endroit à l’autre, portant un baril d’eau, saluant chacun, rendant service à la communauté. Il fut heureux et libre.
Ta pensée est comme un éléphant sauvage, dit le vieux maître à son disciple. Elle prend peur, saute en tous sens, et barri aux quatre vents. Ton « attention » est la corde, et « l’objet choisi de ta méditation », le piquet enfoncé dans le sol. Calme ta pensée, apprivoise la, maîtrise-la, et tu connaîtras le secret de la vraie liberté.
Les plus beaux contes Zen.
Henry Brumel.
- Blog de concombremasqué
- Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour publier un commentaire
- 1867 lectures
- Envoyer par mail
Commentaires
Merci,à méditer en soirée
Album sonore
.....
Sa propre "liberté" est facile à acquérir
Celle des autres l'est beaucoup moins......
Je n'attends pas que le maitre me détache quand la communauté en laisse un paquet sur le coté
Calmer sa pensée, l'aprivoiser, la maitriser, c'est se résigner, a mon sens
Et c'est pour cette raison que je n'adhère pas aux thèses bouddhistes, par ex.
Je ne concois pas la sagesse de la mm manière
Mm si je devais me réincarner, je désire vivre chacune des vies présentes, ss attendre la prochaine...
Seule la poésie qui se dégage de ces textes peuvent m'enchanter
Mais je ne peux pas en faire une ligne de pensée
A vous de me convaincre!!!!!!! MDR
je souhaite
juste partager quelques unes de mes lectures et ne cherche à convaincre personne.
"Le thé n’est rien d’autre que ceci :
Vous faites bouillir l’eau
Vous faites infuser le thé
Et vous le buvez …
C’est tout ce qu’il vous faut savoir."
Rikyu,
J'adore
le thé, je le diversifie ts les jours et le savoure avec délectation
C juste mon pti coté provoc. !
Ne m'en tenez pas rigueurmdr
Conte Zen : « Le Partage »
"Il était une fois, dans le royaume de Tsing Tâo, un jeune homme très curieux des réalités de l’existence.
Un beau matin, il ne se réveilla pas.
Arrivé dans le pays du non-retour, il questionna le premier homme qu’il rencontra, après plusieurs jours de marche.
– Où suis-je, noble passant ?
– En Enfer, pauvre voyageur.
Et l’homme de repartir en répétant : “En Enfer… En Enfer…”
Le jeune homme continua sa marche et arriva dans une grande salle à manger, perdue au milieu du désert. Le couvert était mis. Les bols remplis de riz parfumé et les cruches d’eau fraîche. Soudain une troupe bruyante fit irruption. Les guerriers se disposèrent autour de la table et commencèrent à manger… Mais les baguettes mesuraient plus de deux mètres chacune et les hôtes n’arrivaient pas à se nourrir sans se gêner mutuellement. S’ensuivit une bagarre générale où tous s’étripèrent. Le jeune homme s’enfuit.
Il questionna un autre homme qu’il rencontra, après d’autres jours de marche.
– Mais où suis-je donc, noble passant ?
– Peut-être au Paradis, grand voyageur.
Et l’homme de s’asseoir, en regardant l’horizon.
Le jeune homme continua sa marche et arriva dans une grande salle à manger, perdue au milieu du désert. Le couvert était mis. Les bols remplis de riz parfumé et les cruches d’eau fraîche. Soudain une joyeuse équipe fit son apparition. Le jeune homme regarda les baguettes disposées sur la table… Elles mesuraient toutes plus de deux mètres… Les compagnons prirent place autour de la table et chacun d’eux donna à manger à celui qui était en face de lui grâce à la longueur des baguettes…
Tous finirent le repas en chantant.
Puis, le matin où le jeune homme ne s’était pas réveillé, il se réveilla."
Yug Arpac
pas de soucis IMIM
nous sommes la pour passer de bons moments
Ikebana
fouet en bambou pour oxigéner le thé
j'ai un faible pour le Lapsang souchong, un thé fumé
le boire bien chaud ou froid
et un peu de musique
.....
Tt ma gratitude pour 7 instant zen